Le jugement du tribunal correctionnel de Aïn Turk, devant lequel comparaissait le P/APC d'El-Braya, a été mis en délibéré au 26 février. L'élu, poursuivi par le biais d'une citation directe, n'avait pas été placé en garde à vue, ni même destitué ou relevé de ses fonctions durant ce procès ou dans le cadre de cette enquête portant sur les conditions d'attribution d'un projet d'assainissement des eaux usées à El-Braya. Durant ce procès, qui a débuté il y a une semaine, le P/APC Benamar AEK est poursuivi pour détournement de deniers publics, violation de la réglementation des marchés publics, trafic d'influence et favoritisme. C'est ce qu'ont fait ressortir les débats de la dernière audience, ayant vu la comparution de 12 témoins à charge et à décharge. Le procureur de la République a requis une peine de trois ans de prison ferme assortie de trois millions de dinars d'amende. Lors des audiences du tribunal correctionnel de Aïn Turk, le juge a pris le temps d'entendre bon nombre de témoins, dont la chargée du bureau communal des marchés, qui n'est autre que l'épouse du P/APC. La genèse de cette affaire remonte à février 2016, lorsqu'une lettre anonyme sur les dépassements de l'édile est parvenue au deuxième groupement de la Gendarmerie nationale. De toute évidence, des têtes vont tomber lors de ce procès qui précisera la responsabilité pénale des auteurs directs et indirects des infractions commises, c'est-à-dire ceux qui ont créé la situation qui a permis ces dépassements, ou qui n'auront rien fait pour l'éviter. Hadj Hamdouche