Au moins 20 personnes ont péri dans des violences qui ont éclaté la semaine dernière dans le centre du Mali entre membres de la minorité peule et des Bambaras, principale ethnie, a annoncé, hier, le ministère de la Sécurité. Un précédent bilan lundi de ces affrontements entre des Bambaras, en majorité agriculteurs, et des Peuls, traditionnellement éleveurs, s'élevait officiellement à 13 morts. "Trois jours après les violences ayant opposé les communautés bambara et peule dans les localités de Kama et Sènèbamanan, le dernier bilan établi est de vingt morts, seize blessés et d'importants dégâts matériels", selon le communiqué du ministère. En outre, ces violences ont fait 600 déplacés, selon la télévision publique ORTM. Quatre ministres, dont celui de la Justice, Mamadou Konaté, se sont rendus sur place et ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour que les auteurs de ces violences soient arrêtés et traduits en justice. Les affrontements ont éclaté à la suite de l'assassinat, le 11 février, d'un agriculteur bambara, Cheickna Traoré, imputé à des terroristes, suivi de "représailles" contre des Peuls. Les tensions sont fréquentes dans le centre du Mali entre Bambaras et Peuls, souvent soupçonnés de collusion avec les terroristes en raison de la présence dans la région depuis 2015 d'un mouvement armé fondé par le prédicateur radical peul, Amadou Koufa, allié au groupe terroriste Ansar Dine du chef targui Iyad Ag Ghaly. R. I./Agences