"Depuis presque deux matches, je ne reconnais plus mon équipe. Je ne vous cache pas que cette situation devient embarrassante pour moi. Le travail de toute une semaine part en fumée le jour du match. Mes joueurs n'ont plus la tête au football. Je les comprends car ce n'est pas évident de jouer sans être payé. Surtout que chaque jour, ils reçoivent des garanties de la part des responsables, mais, malheureusement, les promesses de ces dirigeants ne sont pas tenues", telles sont les déclarations de l'entraîneur marocain du CRB, Badou Zaki, lors de la conférence de presse d'après-match. Il faut dire que la situation que vivent les joueurs ces dernières semaines a irrité, à tout point de vue, l'ancien portier des Lions de l'Atlas. D'habitude calme et zen, le coach belouizdadi n'a pas mâché ses mots cette fois-ci en direction du président du Chabab, Hadj Mohamed Bouhafs, qui, décidément, perd de sa crédibilité de jour en jour, alors qu'au début, il était attendu comme le messie du côté du club de Laâqiba. En effet, le président belouizdadi, selon nos sources, n'a déboursé aucun sou de sa poche, que ce soit pour les primes de match versées, jusque-là, par la direction ou encore l'argent du recrutement de Hamia, d'Aribi, de Lemhene et de Heriet durant le mercato hivernal. Une partie de l'argent de ces transferts a été payée par Chouchar qui est actionnaire au sein de la SSPA/CRB Athletic. Ce dernier, d'ailleurs, selon nos informations, commence à s'inquiéter pour son argent, surtout qu'il ne voit rien venir de la part du nouveau président qui est fidèle à sa réputation, à savoir faire le maximum pour repousser les échéances ! En outre, Badou Zaki compte avoir un tête-à-tête avec son président pour tirer les choses au clair et essayer de régler ce problème financier dans les plus brefs délais, surtout que le Chabab va enchaîner des matches extrêmement difficiles, à commencer par celui de samedi face au CSC, à Constantine. Le technicien marocain ne veut pas vivre le scénario de Tadjenanet où ses joueurs avaient la tête ailleurs, ce qui a failli leur coûter les trois points du match. Pour rappel, la direction du club doit aux coéquipiers de Yahia-Chérif quatre primes de matchs, et cinq salaires impayés. Par ailleurs, et pour revenir à la rencontre gagnée face au DRBT, il a fallu attendre la 95' pour voir enfin le CRB inscrire le but libérateur grâce à un penalty provoqué par Lakroum et transformé en but par Bouazza, ce qui a permis aux Belouizdadis de s'offrir trois précieux points qui vaudront cher au décompte final. "Nous étions dos au mur, et la victoire était impérative. Peu importe la manière, mais le plus important est le fait d'avoir gagné. Nous devons nous attendre au plus difficile lors des rencontres à venir. Me concernant, je respecte les choix du coach et je remercie les supporters qui croient en moi et me revendiquent à chaque rencontre", dira Lakroum à propos de cette rencontre. S. M.