L'Association des amis de la faculté de médecine de Béjaïa a organisé, hier, une rencontre autour de l'hygiène, de la santé et de l'environnement en collaboration avec quatre partenaires, en l'occurrence les associations Nemla, Aït-Aïssa, Les amis de Gouraya et Thafat N'Laaziv, qui activent dans le domaine de la protection de l'environnement et le développement durable. Le rendez-vous a été marqué par la participation au Forum du président du groupe Cevital, Issad Rebrab, qui a été sollicité par les responsables associatifs à adhérer à ce projet : celui de faire de Béjaïa une wilaya-pilote en matière propreté et à l'avant-garde dans la lutte contre la pollution et pour la protection de l'environnement. Le patron du Groupe s'est dit tout à fait disposé à financer ce projet, tout en rappelant que Cevital qu'il a lancé — ici même à Béjaïa — se veut avant tout citoyenne. Et pour joindre le geste à la parole, il a déclaré qu'il est disposé à mettre un milliard de centimes dans ce projet. "Je suis prêt, s'ils me donnent le site — celui de la station d'épuration —, à construire une station d'épuration ultramoderne. Plus encore, je suis prêt à en construire une deuxième à Sidi-Ali Labher qui va traiter toutes les eaux usées de la ville et de ses environs, ainsi qu'un incinérateur." L'engagement est ferme. Pour cela, il a invité les militants associatifs à provoquer une réunion avec les responsables des collectivités locales, le wali, les élus de l'APW, les présidents d'APC et les directions de wilaya concernées. Il s'est engagé à faire des études préalables pour participer véritablement à la propreté de la ville. "Mais c'est important d'avoir tout ce beau monde réuni", exigera-t-il. Car il n'ignore pas qu'une telle initiative ne peut réussir s'il n'y a pas une volonté politique. Il en profitera, d'ailleurs, pour tordre le coup à ceux qui disent que Cevital pollue en affirmant qu'aujourd'hui même — hasard de calendrier —, Cevital vient d'être certifiée ISO 14001. Cette norme constitue un cadre définissant des règles d'intégration des préoccupations environnementales dans les activités de l'organisme afin de maîtriser les impacts sur l'environnement et ainsi concilier les impératifs de fonctionnement de l'organisme et de respect de l'environnement. Et pour revenir à ce rendez-vous écologique, signalons que les organisateurs ont prévu dans le hall et dans l'esplanade de la maison de la culture Taous-Amrouche des expositions des œuvres concrètes. Le tout appuyé par un cycle de conférences : la première présentée par un imam, Idrissou Mokhtar, qui a parlé d'hygiène dans la société musulmane ; du Dr Iberaken, pneumo-phtisiologue, du Dr Boudraham, spécialiste en infectieux ; de Mme Belkacem Karima, sociologue, qui est intervenue sur la perception de l'hygiène publique chez les citoyens algériens ; de l'architecte-expert, Djemaï Djamel, qui a posé la problématique du rapport à la production de la ville. Et enfin, d'Ihden Idris, ingénieur en hydraulique urbaine, qui a fait un constat, un point de situation et les perspectives de l'environnement dans la wilaya de Béjaïa. M. Ouyougoute