"Avec 2 services pour 14 wilayas, nous sommes bien en-deçà des normes d'un service de radiothérapie pour 1 million d'habitants", nous dira un pneumo-phtisiologue de Mostaganem. À ce jour, la promesse du fameux "bunker" de l'ancien ministre de la Santé, Ould Abbès, exprimée lors de sa visite de travail en décembre 2010 à l'hôpital Che Guevara ne s'est pas encore concrétisée et Mostaganem reste tributaire de la wilaya d'Oran quant à la prise en charge de ses patients nécessitant le recours à la radiothérapie. Un rattachement qui se révèle problématique d'autant plus que ce pôle régional a depuis longtemps affiché la limite de sa saturation à répondre aux besoins de toute la région ouest du pays. "Avec 2 services pour 14 wilayas, nous sommes bien en-deçà des normes d'un service de radiothérapie pour 1 million d'habitants'', nous dira un pneumo-phtisiologue de Mostaganem. "Grâce à cette technologie de pointe de la radiothérapie, le médecin est en mesure de traiter le plus précocement possible des cas de cancer, jusqu'à hauteur des 100% de réussite dans la guérison'', assure, par ailleurs, le Dr Negadi du centre d'oncologie de Mazagran. Un centre d'oncologie ouvert il y a tout juste un an grâce à l'initiative locale dans une ancienne structure désaffectée qui surplombe la baie d'Arzew. N'ayant rien à envier à une clinique privée de par la propreté des lieux, le service abrité depuis 2009 par l'hôpital avant d'en être détaché, prend en charge tous les types de cancer, notamment, ceux qui prédominent dans la région, à l'instar de celui du sein, des organes aérodigestifs, du sang ou de la prostate, dès l'orientation du patient par les autres structures sanitaires chargées du dépistage. Une fois le diagnostic confirmé, on y entame le suivi et le traitement par chimiothérapie selon le schéma prescrit à chaque malade. Les analyses biomédicales y sont effectuées in situ. Les médicaments excessivement chers et certainement hors de portée d'une grande majorité de patients sont disponibles à la faveur d'une bonne maîtrise de la planification de l'approvisionnement qui prémunit le service contre les fatales ruptures de stocks. Quotidiennement, des malades nouvellement orientés ou sous traitement chimiothérapique rendent visite à cet hôpital de jour. Le suivi est assuré par 2 cancérologues en sus du personnel paramédical et des psychologues. Malheureusement, et au grand dam des patients arrivés au stade ultime de cette pathologie, ce n'est finalement qu'une frange limitée de cancéreux qui profite du centre d'oncologie incapable de prodiguer les soins nécessitant la radiothérapie, et le comble est d'entendre parler de rendez-vous fixés en l'année 2015 pour une radiothérapie prescrite en extrême urgence aujourd'hui même. L'infortuné malade a largement le temps de mourir dans l'attente d'un hypothétique rendez-vous en vue d'une première séance radio-thérapeutique, au niveau d'un service régional de rattachement largement dépassé par l'envergure du champ de sa compétence géographique. Même sans impliquer les pannes des équipements dans un fonctionnement "parfait", ledit pôle reste incapable de répondre aux besoins des malheureux cancéreux de la région. M.O.T Nom Adresse email