Un des agresseurs de l'international espoirs Athmani Boubakeur et vedette de l'union sportive Madinet Annaba (USM Annaba) a reconnu, dimanche, lors de son audience par le magistrat instructeur du tribunal de Berrahal, son forfait et a avoué qu'“au départ, ils avaient, lui et ses complices, l'intention de liquider le joueur à la demande d'un commanditaire, contre une importante somme d'argent”. “Mais, à la dernière minute, quand j'ai vu le jeune joueur, j'ai eu des remords et j'ai changé d'avis. Alors j'ai décidé de lui assigner des coups à la jambe pour qu'il cesse de jouer au football”, a-t-il avoué. Cependant, aucune information sur le mobile de ce contrat sur Athmani, l'une des plus belles promesses du football annabi, n'a filtré. Qui a intérêt à chercher l'assassinat d'un jeune sportif loin de toutes les magouilles pouvant amener à de tels agissements mafieux ? Faut-il lier cette tentative d'assassinat aux remous que connaît le club annabi ? Est-ce tout simplement une affaire personnelle ? Autant d'interrogations auxquelles la justice ne manquera pas de trouver des réponses. Toujours est-il que la révélation sur la tentative d'assassinat a, d'ailleurs, choqué la star annabie, qui a été atteinte d'un malaise en pleine salle d'audience et fut évacuée en urgence au centre de santé de Berrahal. Les agresseurs ont bien préparé leur coup. Avant de passer à l'acte et durant trois jours, les quatre individus n'ont pas arrêté de guetter le joueur pour bien exécuter leur “contrat”, selon le témoignage des témoins oculaires, appelés à la barre. Présent au tribunal lors de cette audience, le boss annabi des tuniques rouges, en l'occurrence Meribout Abdenour, était hors de lui. Il a directement pointé un doigt accusateur vers les “ennemis du club”. “Il a fallu qu'un tel acte se produise pour que les gens comprennent qu'il existe des énergumènes qui utilisent tous les moyens mafieux pour détruire le club”. Les quatre mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt pour tentative d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens et devraient être traduits prochainement devant la cour d'assises (criminelle) de Annaba. B. B.