Cette affaire de réhabilitation de l'ex-usine de Batna est une bonne opportunité économique si elle était menée à terme. Le système Suisse « Varéco » de production de logements préfabriqués qui avait fait ses preuves à l'ex-Ecotec de Batna dans les années 70/80, avait cessé d'être opérationnel depuis 1989. La cause de cet arrêt fut, rappelons le, le contexte de crise notamment sur le plan financier qui engendra une baisse drastique des plans de charges pour les entreprises publiques. Pourtant, ce système de production de logements préfabriqués avait rendu d'énormes services à la wilaya de Batna. De nouvelles cités d'habitation virent le jour dans la wilaya, comme ce fut, également, le cas à Constantine, Skikda et Annaba, et ce grâce à un autre procédé ou système « Pascal » du préfabriqué de l'ex-Sonatiba. Les deux systèmes « Varéco » et « Pascal » ont été pour beaucoup dans l'exécution des programmes publics de logements. Récemment, M. Lakhdar Beldi , un des ex-directeurs de l'Ecotec de Batna attira l'attention des pouvoirs publics quant à l'utilité d'une réhabilitation de l'ex-usine des logements préfabriqués. Son étude technique a été soumise au ministre de l'Habitat, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a donné son feu vert, en vue d'un diagnostic sur l'état des installations de l'usine. La recherche d'une possible viabilité de cette ex-usine de Batna passe inévitablement par s'enquérir au préalable « si cette ancienne infrastructure industrielle et productive conserverait à ce jour ou pas ses moyens techniques en terme de capacités de production et de mise en place du béton ? En moyens de transport des cellules et moyens de mise en place des cellules de logements préfabriqués sur chantiers ? L'approche suggérée par M. Lakhdar Beldi qui avait eu à diriger par le passé l'entreprise et qui est en retraite, recommande un minutieux diagnostic pour dresser un état des lieux après tant d'années d'inactivité et passe pour être la plus appropriée. Car il s'agit surtout de déterminer si l'usine est demeurée intacte. C'est-à-dire, intrinsèque pour être remise en service ou si, en revanche, certains de ses équipements sont désormais obsolètes et/ou bizarrement égarés pour ne pas dire « disparus ». Selon nos sources, les autorités éprouveraient un intérêt important à une éventuelle remise en production de l'usine ex-Ecotec de Batna, un tel potentiel industriel qui n'aurait pas du s'arrêter. Pour les autorités, l'idée qui trotte en l'air consiste à rendre opérationnelle l'usine et à susciter l'intérêt et le désir de tout investisseur privé capable de prendre en charge son exploitation. Dans les années 70/80, ce sont ces systèmes du logement préfabriqué qui ont permis de construire des centaines de logements, des sièges d'administrations, des équipements scolaires, universitaires et hospitaliers. Ceci dans de meilleures conditions de délais et sans surcoûts financiers (gains de temps et d'argent). Ces dernières années, à la cité abattoirs de Batna, des citoyens se sont servis des carcasses ou ossatures de logements « Varéco » pour aménager de véritables « villas ». Un tel procédé qui a fait ses preuves dans le passé et qui a servi en temps de crise financière, ne mérite t-il pas d'être réhabilité pour faire face aux exigences multiples du développement local ? Certains à Batna sont déconcertés : Pourquoi l'ex-usine « Varéco » de l'ex-Ecotec de Batna a-t-elle été vouée à l'abandon alors que sa durée de vie n'est pas atteinte ? Pourquoi à chaque changement de politique ou de vision économique dans ce pays, l'on s'empresse de tout effacer alors que le développement national est une affaire d'accumulation de réalisations et d'acquis ? En tout état de cause, cette affaire de réhabilitation de l'ex-usine de Batna est une bonne opportunité économique si elle était menée à terme. Ali BENBELGACEM