Le bâtiment a réussi à créer une myriade de PME/PMI qui vivent avec le bâtiment. Le bâtiment, ce n'est pas uniquement dans les décrets. Ce sont là les propos du ministre de l'Habitat, de la Ville et de l'Urbanisme, et du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, lors de l'inauguration du Salon Batimatec, qui se tient du 23 au 27 avril au Palais des expositions (Safex). Selon lui, "cet élan a été principalement dû à notre instruction datant de 2014, obligeant l'utilisation du produit local pour les projets d'habitat et de ne recourir à l'importation qu'en cas d'indisponibilité du made in Algeria". Avec l'utilisation des matériaux locaux, l'Algérien est arrivée à un taux d'intégration de 85% dans la construction, affirme le ministre qui ajoute : "Cela nous a permis de réduire la facture d'importation des matériaux de 1,4 milliard de dollars." À fin 2016, le ministre indique que l'Algérie a économisée 1,4 milliard de dollars. Mettant en exergue le marché algérien, Abdelmadjid Tebboune souligne que "l'Algérie est le plus grand marché de construction de logements au monde". Depuis 2010, l'Etat a dépensé 69 milliards de dollars pour la construction de logements. L'Etat a réalisé autour de 320 000 logements par année ajouté à cela les 5 000 logements construits par le privé. À une question sur les logements inoccupés, le ministre indique qu'il est erroné de croire qu'il y a 1 million de logements inoccupés. Selon lui une étude du ministère fait valoir que 220 000 logements occupés par des personnes qui ne sont pas les destinataires initiaux. Concernant les retards de paiement des entreprises de réalisation, le ministre a indiqué que la Caisse nationale du logement (CNL) a été instruite d'étudier les dossiers au cas par cas, et de verser les crédits de paiement. Il affirmera que ce n'est pas un problème de disponibilités financières. Le ministre est apparu optimiste quant à la question de l'avancement de l'AADL. Il avouera un retard sur la wilaya d'Alger mais indique que d'ici à juin cela va se régler et permettra de passer comme il le dit, à l'AADL2. Pour ce qui est du LPP, le ministre pointe du doigt les bénéficiaires, qui, selon lui, n'ont pas tenu leur engagement. "Si après réflexion, ils estiment que c'est trop cher, qu'ils le disent et les logements seront attribués à d'autres." Il précisera, au sujet du LPP, que cette formule, décriée, a poussé des promoteurs privés à s'aligner sur des prix avoisinant le LPP soit 120 000 DA/m2. Pour le ministre, la tenue de ce Salon, l'un des plus grands à l'échelle de la Méditerranée, s'inscrit, par ailleurs, dans l'objectif de booster davantage le secteur du bâtiment. En effet, lors de cette 20e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics, pas moins de 1 300 participants algériens et étrangers et quelque 200 000 visiteurs sont attendus à cette manifestation d'envergure internationale. Saïd Smati