C'est le ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara, qui a confirmé ce chiffre, hier, depuis Sétif. Inaugurant les travaux de la rencontre régionale des opérateurs touristiques à l'Est du pays, le ministre du Tourisme, M. Mohamed Seghir Kara a annoncé, hier, depuis Sétif et devant quelque 300 agents touristiques venus de 17 wilayas que l'activité touristique nationale a connu une croissance de 4% lors du dernier exercice. Selon le ministre, cette croissance est le résultat direct de l'amélioration de l'image de marque du pays; elle-même conditionnée par la situation sécuritaire. Toujours pour le représentant du gouvernement, le tourisme est devenu réellement une priorité des décideurs; pour preuve la lettre du président de la République à l'occasion de la journée mondiale du tourisme. Un geste unique dans les annales de la chose touristique nationale depuis l'indépendance. La rencontre de Sétif s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres régionales en prévision des assises nationales du tourisme. L'objectif recherché est de réunir les voyagistes, les hôteliers, les investisseurs et le mouvement associatif dans des ateliers spécialisés pour débattre des problèmes que connaît le secteur et des perspectives de son décollage. Dans le cadre de l'horizon 2010, un ensemble de chantiers sont ouverts pour arriver, selon le premier responsable du secteur, à rattraper le retard enregistré ces dernières décennies. Ainsi, un gigantesque chantier de mise à niveau des agents touristiques et hôteliers est en train de se mettre en place. Il est question de terminer la mise en place de la réglementation liée au secteur, de mener à terme l'opération de classement et reclassement des hôtels et, enfin, de réguler la profession de voyagiste. Le nombre de voyagistes s'élève à 653 dont 25% exercent à l'est du pays et ils peuvent être, selon les premiers responsables du secteur, la locomotive de développement de l'industrie touristique une fois les règles du jeu définies et respectées. Le conclave sétifien, d'hier, a été, également, une occasion pour les voyagistes, les hôteliers et les offices de tourisme de débattre de leurs problèmes. Pour les hôteliers, les questions de financement, de taxes, de la sous-traitance, des grands clients publics, de la classification ont été posées. Chez les voyagistes, ce sont les sujets relatifs à la billetterie internationale aux conditions d'ouverture des succursales, à la concurrence déloyale, aux réflexes des collectivités locales et aux aides directes à la promotion du tourisme réceptif qui ont été soulevés. Enfin, les représentants des offices de tourisme ont posé, notamment, les problèmes liés à leurs statuts, à l'aide des pouvoirs publics et à leur implication dans la conception et à la gestion de la chose touristique à l'échelle locale. M. K.