Ainsi, pour les 215 000 logements à réaliser à travers le territoire national sous la formule LSP, la phase relative au choix des terrains a été bouclée. Celle des études du sol est en voie de l'être. Alors qu'actuellement, une course contre la montre est engagée pour terminer les études d'un grand nombre de dossiers, pour le lancement des appels d'offres et pour l'ouverture des chantiers à partir de la “mi-avril” en cours. Cette effervescence s'impose, selon le ministre, afin de se retrouver durant la saison estivale avec le maximum de chantiers et pouvoir imposer aux entreprises de réaliser le système d'au moins deux brigades pour effectuer des gains en temps et en productivité. Pour les 275 000 logements de la formule habitat rural, l'opération de l'élaboration du listing bat son plein. C'est un important programme qui touche des régions rurales dont la plupart ont connu, ces derniers temps, une certaine tension sociale à cause, justement, du logement. Le ministère, et à travers lui le gouvernement, veille à rattraper le temps perdu par les assemblées élues en accélérant la procédure d'élaboration des listes des éventuels bénéficiaires. L'enjeu est de taille. dans un premier temps, cela va permettre de gagner du temps dans l'opération de traitement de ces demandes et d'arrêter au moment voulu la liste des personnes éligibles. Dans un second temps, cela permettra de répondre à une demande urgente des citoyens, celle d'être rassurés quant à la réalisation de leurs préoccupations majeures ayant trait au logement. Enfin, dans un troisième temps, cela amorcera un des éléments-clés de la nouvelle politique de lutte contre l'exode rural. D'ailleurs, et afin de lever toute équivoque, le ministre insistera sur le fait que la nouvelle formule de l'habitat rural est un programme de neuf et non de réhabilitation du bâti ancien. Le concours définitif de l'état oscille entre 400 000 et 500 000 dinars qui, ajouté à l'apport du bénéficiaire, peut financer un logement décent qui sied au milieu rural. Sur le terrain, tous les acteurs sont unanimes pour constater qu'il existe un grand engouement pour le logement social participatif. Or, lors de cette première phase d'audit, certaines wilayas enregistrent quelques défaillances. D'aucuns n'arrivent pas à trouver de promoteurs pour réaliser les programmes comme à Oum El-Bouaghi alors que d'autres n'arrivent pas à trouver des preneurs pour les logements comme c'est le cas à Jijel. C'est pourquoi, les responsables locaux du secteur sont appelés à des adaptations et des réajustements en temps réel. Selon certains DUC, le nombre important de logements sociaux locatifs non distribués par les APC, conjugué à la persistance de la mentalité de l'assisté, bloque dans certaines régions l'afflux vers le social participatif. Dans ce contexte le ministre a été catégorique en insistant sur le fait que “la loi sera appliquée et tous ceux qui ont un salaire supérieur à 12 000 dinars seront exclus du logement social locatif”. Il a également rappelé la nécessité de faire participer le maximum de promoteurs dans le programme quinquennal du logement. “Le logement est un marché qui doit être développé, entre autres, par le plus grand nombre d'agents économiques agissant dans un environnement concurrentiel sain”, martela-t-il. D'ailleurs, fera-t-il toujours remarquer, et afin de bannir, autrement dit, de limiter la triche à sa plus maigre expression, les ex-bénéficiaires du logement subventionné par l'Etat, des aides d'acquisition du logement ainsi que des crédits Cnep bonifiés seront exclus automatiquement des listes des bénéficiaires du logement social grâce au fichier central du ministère de l'Habitat. Cet engagement du ministère touche aussi l'épineux problème des constructions illicites. Pour H'mimid, “la responsabilité des DUC est encore une fois engagée. Les P/APC n'ont qu'à appliquer les décisions des DUC astreints à des obligations de résultats”. M. K.