Tous les projets sectoriels qui étaient attendus pour consolider davantage les acquis risquent d'être pénalisés par cette passe négative, et donner un coup de frein sec au développement local dans les limites de la circonscription communale. Désormais, l'APC de Batna ne peut plus compter sur les concours financiers de l'Etat pour la réalisation de projets sectoriels entrant dans le cadre de projets communaux de développement et d'aménagement. Pour M. Karim Maroc, le P/APC de Batna, la commune de la capitale des Aurès est mise désormais face au mur et devra se débrouiller pour faire face aux exigences que requiert toute efficience de l'action communale. En fait, en l'espace de deux exercices financiers (2016/2017), cette commune a été privée des contributions directes de l'Etat, ce qui entraîne une immobilisation de pas mal de projets et/ou de chantiers. Même le budget communal alimenté directement des recettes provenant des patrimoines communaux, s'est, entretemps, considérablement rétréci. De 150 milliards de centimes en 2016, l'APC de Batna ne dispose plus dans sa trésorerie que de 55 milliards. C'est dire que cette APC entre dans une phase critique de sa gestion, laquelle va être immanquablement marquée par des contraintes drastiques. Le président de l'APC a prévenu la population locale que de nombreux projets dits sectoriels, financés auparavant par le Trésor public, ne seront pas réalisés. Et de citer l'exemple du programme en cours d'aménagement des conduites d'alimentation en eau potable (ressources en eau/hydraulique). Le blocage total menace donc toutes les actions dites sectorielles. Si le programme de développement local que l'APC avait la charge de conduire a été réalisé à un taux de 90% - selon des affirmations du maire-, il n'en demeure pas moins que c'est l'avenir qui commence par inquiéter les élus communaux. Tous les projets sectoriels qui étaient attendus pour consolider davantage les acquis risquent d'être pénalisés par cette passe négative et donner un coup de frein sec au développement local dans les limites de la circonscription communale. Dans sa conférence de presse, le maire, Karim Maroc, n'a pas manqué justement de mettre le doigt sur les maux qui agitent de nos jours sa commune. Si l'APC continue à payer à terme échu les salaires mensuels de ses fonctionnaires et de ses employés, il n'en demeure pas moins que les personnels détachés au profit de cette collectivité locale dans le cadre des contrats à durée indéterminée (CDI), sont privés depuis 4 mois de leur salaire. Le maire a déploré que ce sont des lenteurs bureaucratiques à l'origine de ce manque de sérieux. Ce retard de paiement toucherait 300 détachés. Il y a lieu de préciser que l'APC constitue localement l'un des plus gros employeurs avec 700 fonctionnaires et travailleurs, ce qui est relativement déterminant pour la préservation de la paix sociale et la continuité des missions communales en tant que service public de base, bien que cet effectif soit déjà touché, depuis ces dernières années de mandat communal, par de nombreux départs à la retraite. Il y a lieu de noter que l'APC ne dispose plus que d'un seul plombier, pour les besoins en travaux de 88 établissements scolaires du premier palier pédagogique. Une plaie de plus en plus béante et bientôt douloureuse. Après la gestion euphorique de projets publics qui ont apporté un plus à l'action communale, voilà donc une APC qui s'installe dans une période de vaches maigres.