Inexistants tout au long de la saison qui baissera bientôt rideau, les actionnaires de la société sportive qui gèrent l'équipe professionnelle du Mouloudia d'Oran se sont réveillés comme par enchantement tard dans la nuit de lundi à mardi pour réclamer, via un communiqué, l'ouverture du capital social. Mais s'ils s'étaient contentés de cette requête, du reste assez légitime, cela serait passé le plus logiquement du monde. Or, les signataires de ce communiqué, à savoir Djebbari Youssef, Tayeb Mehiaoui, Habib Benmimoun, les frères Chorfi Kheiredine, Samir et Amine, Bessedjrari Nacereddine, Larbi Abdelilah, Fethi Fortas, Hafid Belabbès, Kechra Abdallah et Mokhtar Mimoun, alors que les noms des trois autres actionnaires, à savoir Fayçal Haffaf, Zerhouni Djamel et Hassan Kalaïdji étaient accompagnés d'une simple rature, sont allés assez loin dans ce qu'il convient d'appeler un aplaventrisme doublement dégradant. Or, trois des anciens présidents du MCO possédaient le même genre de "commerce" que Baba au moment où l'écrasante majorité des autres actionnaires y avaient élu domicile tellement ils y étaient habitués. "Nous membres du conseil d'administration et actionnaires de la société sportive par actions SSPA/MCO tenons a présenter nos sincères excuses aux autorités de la ville d'Oran, à leur tête monsieur le wali d'Oran (...) pour le préjudice moral causé à notre cher équipe, le MCO, club fondé dans une école coranique, sur les valeurs religieuses et révolutionnaires. En acceptant le transfert de son siège et sa gestion dans un lieu de commerce incompatible avec le sport en général et la morale en particulier, nous avons délocalisé l'histoire mythique de ce prestigieux club et terni l'image de ce dernier et de ses fondateurs", s'indignent-ils fallacieusement.