Un réseau international spécialisé dans le trafic de véhicules a été démantelé dans la capitale après six mois d'investigations menées par la police judiciaire d'Hussein-Dey et relevant de la sûreté de la wilaya d'Alger, apprend-on de bonne source. Les enquêteurs ont agi sur de précieux renseignements faisant état de la vente de véhicules dont les cartes grises étaient établies sur la base de faux documents dans plusieurs localités du Grand-Alger, notamment à Hussein-Dey, et une vingtaine d'autres wilayas du pays, ajoute notre source. Les premières vérifications opérées sur ces voitures ont dévoilé que ces dernières comportaient de faux numéros de châssis alors que les dossiers de base étaient totalement falsifiés. En plus de fausses adresses, de fausses immatriculations et de noms fictifs des propriétaires, ces voitures ont subi de profondes transformations pour tromper la vigilance des services des Mines pour leur mise en circulation sur le sol algérien. Ce puissant réseau a réussi à établir des complicités pour introduire depuis l'Europe et le Moyen-Orient d'autres véhicules et utiliser l'identité des personnes décédées pour délivrer des cartes grises à Alger et d'autres wilayas du pays. Devant l'ampleur du réseau, les enquêteurs ont effectué plusieurs extensions de compétences, des perquisitions de domiciles avant de passer aux auditions des premiers suspects. Ainsi, il a été révélé que ces individus n'opéraient pas seuls en Algérie, encore moins en Europe et au Moyen-Orient pour tisser cette filière criminelle. Le procureur de la République a ordonné plusieurs enquêtes au niveau des daïras mises en cause et l'interpellation des individus incriminés. Selon notre source, ce réseau opérait dans 21 wilayas du pays et avait des ramifications dans une dizaine de pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe où des Algériens émigrés, avec la complicité de trafiquants internationaux, acheminaient ces véhicules vers l'Algérie. Selon la même source, les enquêteurs ont réussi à mettre la main sur 21 individus et à récupérer 115 véhicules de différentes marques. Cela dit, 91 autres trafiquants demeurent en fuite et font l'objet de mandats de recherche. Présentés devant la justice, les 21 mis en cause ont été placés sous mandat et inculpés pour faux et usage de faux, trafic de véhicules, des sceaux de l'Etat, de fausses monnaies et abus de confiance. FARID BELGACEM