Plus de 221 000 jours d'arrêts de travail déposés auprès de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) n'ont pas été indemnisés, durant les quatre premiers mois de 2017, suite à des opérations de contrôle effectuées par les services de cette caisse, a indiqué hier le directeur général de cet organisme, Tidjani Hassan Haddam. "Sur les 4 910 964 jours d'arrêt de travail déposés par les assurés sociaux, 221 608 jours n'ont pas été indemnisés suite au renforcement du dispositif de contrôle administratif effectué par la Cnas durant les quatre premiers mois (janvier-avril) de l'année en cours", a précisé M. Haddam. Le même responsable a ajouté que la Cnas a reçu 378 786 certificats d'arrêt de travail déposés par 338 216 assurés sociaux alors que les agents de contrôle relevant de la Caisse ont "visité 58 788 assurés à domicile dans le cadre des activités de contrôle administratif et ont enregistré 7 298 absents et 5 949 cas de rejet". Il a expliqué, en outre, que la Cnas rejette les arrêts de travail en cas d'absence des assurés sociaux de leur domicile lors du passage des agents de contrôle, alors qu'ils sont supposés être en période de congé de maladie, dont certains n'ayant pas présenté, dans un délai de 48 heures, au niveau du centre de paiement des justificatifs, tels que définis par la réglementation en vigueur, sachant que les obligations fixées par l'article 26 du décret 84-27 (notamment les alinéas 2 et 3) interdisent au malade de quitter son domicile, sauf exceptions prévues. Par ailleurs, il a été constaté que les congés de maternité réglementaires sont souvent suivis par des arrêts de travail, même lorsque la maman s'est rétablie, causant un déséquilibre financier à la Cnas, a déploré M. Haddam. Sur un autre plan, il a affirmé que plus de 13 millions de cartes Chifa ont été remises à leurs titulaires, alors que "8 242 cartes ont été bloquées pour abus, fraude ou autres durant les quatre premiers mois (janvier-avril) de l'année en cours", qualifiant ce chiffre de "dérisoire" par rapport au nombre global des bénéficiaires du système de Sécurité sociale. APS