"L'Algérie est un marché lucratif avec un potentiel important pour de nombreuses entreprises américaines", c'est ce qui ressort dans le rapport 2017 du département d'Etat américain sur le climat d'investissement dans le monde, cité par l'APS. Le rapport rappelle que l'Algérie a amélioré en 2016 sa position dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, notamment sur les indicateurs de démarrage d'entreprises, de facilité de raccordement à l'électricité et de l'obtention du permis de construire. Sur le plan financier, le rapport note que les banques en Algérie affichent une solide santé financière malgré la baisse des liquidités. Les actifs non performants du secteur bancaire avoisinent un taux de 5%, qui représente la norme pour les marchés émergents. Le marché financier, adéquatement réglementé, fonctionne efficacement malgré sa petite taille, précise le rapport qui rappelle l'objectif de l'Algérie d'atteindre une capitalisation boursière de 7,8 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. Du point de vue du département d'Etat, l'Algérie demeure une destination attractive pour les entreprises américaines, offrant d'énormes potentialités de croissance aux investisseurs étrangers dans des secteurs stratégiques comme l'agriculture, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication, la construction automobile, l'énergie et la santé. Citant des représentants du secteur privé américain opérant en Algérie, le rapport note que "plusieurs secteurs offrent potentiellement des opportunités considérables de croissance à long terme pour les entreprises américaines". Mettant en exergue la stabilité de l'Algérie comme facteur d'attractivité pour l'investissement direct étranger (IDE), le rapport constate que de nombreuses entreprises américaines parviennent à réaliser des bénéfices à deux chiffres. Outre la stabilité, le document évoque également le programme de diversification de l'économie mis en place par le gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte baissier des cours du pétrole, en mettant l'accent sur les IDE afin d'accroître l'emploi et la substitution aux importations. Le département d'Etat américain incite les entreprises américaines à surmonter les barrières linguistiques, la distance et à faire face également à la concurrence des entreprises françaises, turques, chinoises et européennes. D'autant que le nouveau code de l'investissement offre des exonérations fiscales à long terme, ainsi que d'autres incitations. Le département d'Etat américain ne semble pas gêné par la règle dite 51/49, régissant l'investissement étranger en Algérie. Selon le rapport, à l'opposé des PME, les grandes entreprises américaines "peuvent trouver des façons créatives pour travailler dans le cadre de cette loi". Il explique, en se référant aux précisions apportées par le gouvernement algérien sur l'institution de cette mesure, que cette règle vise à empêcher la fuite des capitaux, à protéger les entreprises algériennes, à créer de l'emploi pour les nationaux et à assurer un transfert de technologie. Le document relève que cette règle extirpée du code de l'investissement offre, de l'avis de plusieurs investisseurs étrangers, une série de mesures adaptées qui permettent à l'actionnaire étranger d'assurer le management. L'investisseur étranger peut, dans certains cas, détenir la majorité du capital d'une entreprise mixte en s'associant à plusieurs partenaires nationaux, rappelle le document qui explique qu'en dépit du fait que la règle 51/49% fixe l'actionnariat étranger à 49%, "il y a peu de lois restreignant l'investissement étranger" en Algérie. Saïd Smati