Les villages de la commune de Souk El-Tenine ne reçoivent plus d'eau depuis un bon moment et menacent de fermer la station de pompage de Tassadort (Tizi Ouzou). La tension monte d'un cran au sujet de cette longue pénurie d'eau qui frappe de plein fouet l'ensemble des villages de la municipalité de Souk El-Tenine. En effet, devant cet état de fait, la société civile n'est pas restée les bras croisés. Les comités des villages sont déjà montés au créneau en procédant au démantèlement des compteurs qu'ils ont remis à l'agence locale de l'Algérienne des Eaux. Il convient de préciser que ce ne sont pas la totalité des villages qui ont partagé cette action de protestation puisque certains ont préféré laisser les compteurs sur place tout en décidant de refuser de s'acquitter à l'avenir des frais de l'abonnement car la consommation est nulle puisque l'eau n'a pas coulé des robinets depuis maintenant des mois. Ne voyant rien venir, les représentants des villages se sont de nouveau réunis le 30 mars au siège de l'APC et en présence de l'édile de la commune pour débattre de cette situation qui ne fait qu'exacerber la tension au niveau de toute la région. Au terme de cette réunion marathonienne, les comités de villages ont lancé un ultimatum de 10 jours (qui a pris effet le samedi 2 avril) à l'ADE pour le rétablissement de l'eau dans l'ensemble des villages, faute de quoi il sera tout bonnement procédé à la fermeture de la station de pompage de Tassadort (Tizi Ouzou). L'ultimatum en question expirera le 12 avril et les représentants des villageois comptent exécuter leur menace au petit matin de ce jour si l'ADE n'arrivait pas à rétablir l'eau pour la commune. Pour l'heure, les explications données par le responsable local de l'Algérie des Eaux relèvent purement du domaine technique. C'est en effet, la conduite principale qui alimente Souk El-Tenine, Maâtkas, Tirmitine, Beni Douala, Betrouna et Aït Abdelmoumène qui a été “gravement” corrodée. Et actuellement, c'est le branle-bas de combat que mènent les équipes de l'ADE pour colmater ces diverses fuites occasionnées par cette corrosion de la conduite principale au niveau de Bouaïd à l'ouest de Tizi Ouzou. En tout état de cause, ce mécontentement populaire est d'autant plus légitime surtout que la saison estivale approche et où la consommation atteint des summums. M. O.