En visite à Alger du 12 au 14 juillet, le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Roman Escolano a affiché la disponibilité de cette banque à accompagner la diversification économique de l'Algérie en mettant à sa disposition les instruments nécessaires et en apportant sa grande expérience en la matière. Cette proposition a été faite lors de la rencontre jeudi dernier du représentant de la BEI avec le ministre des Finances, M. Raouya. En clair, la BEI pourrait offrir ses services de conseil par exemple dans la mise en œuvre du partenariat public et privé et la mobilisation de ressources financières hors budgétaire via des alternatives de financement comme le BOT, le project financing. Par ailleurs, le vice-président de la BEI a exprimé le souhait de cette banque de coopérer dans le domaine de l'environnement et des énergies renouvelables lors de son entrevue jeudi avec la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati. "Je suis ici pour transmettre cette volonté de notre banque de coopérer avec le gouvernement algérien pour opérer des financements de projets concrets." À ce propos, rapporte l'APS, les deux parties ont convenu d'identifier conjointement les projets auxquels la BEI pourrait contribuer financièrement tout en relevant l'engagement de cette banque dans la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques dont elle fait l'une de ses priorités. Globalement, dans la foulée, le représentant de la BEI a proposé le soutien de cette banque aux investissements stratégiques de l'Algérie. "Elle déploiera également toute son énergie à mettre en œuvre les priorités communes du partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne", a-t-il ajouté. Ce qu'occultent les communiqués des deux parties, c'est que l'Algérie a décidé récemment de ne pas recourir à l'endettement extérieur. Ce qui veut dire qu'elle ne pourra emprunter auprès de la BEI pour financer des projets en Algérie. Tant que cette option n'est pas levée. En revanche, l'appui de la BEI pourrait être sollicitée à titre de conseil ou d'expertise dans le cadre de la coopération de l'Algérie avec l'UE (financements de l'UE). Ce partenariat pourrait toucher les énergies renouvelables, les projets d'infrastructures dans les secteur des transports, de l'eau, l'industrie. Le BOT, le project financing sont des instruments financiers qui peuvent être développés avec l'appui de cette banque. Il convient de rappeler que l'Algérie et la Banque de l'Union européenne BEI viennent de conclure un accord de coopération axé sur la sécurité routière, à l'occasion de cette visite. À noter que la BEI, première banque d'investissement et de conseil dans la région méditerranéenne, a contribué à hauteur de 2,1 milliards d'euros à financer en Algérie des projets dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, du transport routier et de l'industrie. K . Remouche