Le vice-président de la Banque de l'Union européenne, Roman Escolano, a fait savoir que les deux parties avaient convenu d'identifier conjointement des projets auxquels la BEI pourrait contribuer financièrement, tout en relevant l'engagement de la Banque européenne dans la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques. La Banque européenne d'investissement (BEI) veut coopérer avec l'Algérie dans le domaine de l'environnement et des énergies renouvelables à travers le financement de projets relevant de ce secteur. L'annonce a été faite, jeudi, à Alger par le vice-président de la Banque de l'Union européenne, Roman Escolano, à l'issue de sa rencontre avec la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati. «Je suis ici pour transmettre la volonté de notre banque (BEI) de coopérer avec le gouvernement algérien (...) pour opérer des financements de projets concrets en Algérie», a affirmé Roman Escolano, cité par l'agence APS. Le dirigeant européen a fait savoir que les deux parties avaient convenu d'identifier conjointement des projets auxquels la BEI pourrait contribuer financièrement, tout en relevant l'engagement de la Banque européenne dans la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques. De son côté, Fatma Zohra Zerouati a souligné qu'à travers le renforcement de cette coopération de longue date entre l'Algérie et la BEI, son département ministériel souhaite des investissements dans l'environnement et les énergies renouvelables avec des retombées positives sur l'économie nationale. Selon elle, cette visite du vice-président de la BEI, qui intervient après l'adoption d'un nouveau plan d'action du gouvernement et dans le cadre du nouveau modèle économique de croissance, suscitait un changement dans l'ordre des priorités concernant le partenariat algéro-européen. Dans le domaine de la sécurité routière, un nouvel accord de coopération a été signé entre la Banque de l'Union européenne et le gouvernement algérien. Le texte porte sur le financement par la BEI d'un audit sur les normes de sécurité de l'autoroute Est-Ouest, ainsi que de ses pénétrantes la reliant aux grandes wilayas, dont celles d'Oran et Béjaïa, selon un communiqué de l'institution financière de l'Union européenne. Première banque d'investissement et de conseil de la région méditerranéenne, la BEI avait investi 2,1 milliards d'euros en Algérie en soutien à des projets dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, du transport routier et de l'industrie. Etranglée par la chute de ses revenus, l'Algérie s'apprête à lancer un appel d'offres pour la production de 4000 mégawatts en énergie d'origine solaire. La ministre l'Environnement et des Energies renouvelables avait annoncé récemment l'installation d'une commission pour examiner le dossier des énergies renouvelables, notamment pour le lancement de l'appel d'offres national et international. Interrogée par la presse sur le retard pris pour le lancement de cet appel d'offres, la ministre a répondu que le travail accompli par cette commission sera rendu public après la présentation du plan d'action de son ministère au gouvernement. D'après elle, «il n'y a aucun retard sur ce dossier» et qu'il fait éviter de faire dans la précipitation, car il s'agit d'«enjeux importants» en matière d'énergies renouvelables. L'appel d'offres s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'un programme de développement des énergies renouvelables, à travers lequel le gouvernement ambitionne d'atteindre un niveau de production de 22 000 mégawatts d'énergie électrique renouvelable à l'horizon 2030, soit un taux de 37% de la production nationale globale d'électricité.