À peine installé à la tête du commissariat du Festival national du théâtre comique, Saïd Benzerga a convoqué les membres de son institution pour se mettre au travail afin de préparer le prochain rendez-vous du festival qui aura lieu le 25 septembre 2017. Ayant une périodicité biennale, le Festival national du théâtre comique aura lieu comme à l'accoutumée le 25 septembre, date célébrant le décès du comédien Hassan El-Hassani, dont ce sera le 30e anniversaire de sa disparition. Le commissariat a tenu à lui dédier la prochaine édition avec la volonté de donner un éclat particulier à l'événement pour lequel a été retenu le slogan "L'humour pédagogique et l'art du beau". C'est aussi le thème qui sera débattu au cours des journées théâtrales par les nombreux invités à travers différentes approches sur l'art de la comédie et des problèmes que cet art tente de traiter ainsi que les mécanismes qui lui sont intrinsèques. En outre, les organisateurs prévoient la tenue d'ateliers de formation sur les conditions à mettre en place pour une "redynamisation de l'activité théâtrale dans les établissements scolaires" en tant qu'activité de soutien pédagogique au système d'enseignement. L'on annonce la participation au festival de célébrités du monde de la littérature et de la culture à l'envergure internationale, ainsi que la présence de noms parmi les acteurs de la scène culturelle locale qui se sont distingués par leurs travaux à la promotion du père des arts. Pour rappel, M. Benzerga a été professeur de littérature et de lettres arabes à l'université de Bouzaréah, il est également l'auteur de nombreux ouvrages. On lui doit de nombreuses conférences sur le sujet de l'écriture humoristique qui, de son avis, constitue aussi un genre littéraire utilisé comme moyen de dérision pour caricaturer certains actes politiques ou sociaux, pour dénoncer la prédation de certains responsables. "C'est un genre qui s'est imposé dans le monde de la littérature et qui a trouvé beaucoup d'écho au sein des lecteurs algériens pour sa simplicité dans l'utilisation des faits rapportés, généralement inspirés de faits réels", a indiqué le commissaire. Et de conclure : "C'est donc un genre qui permet de mieux exprimer les antagonismes politiques et sociaux dans un style littéraire agréable à lire qui est souvent utilisé comme moyen permettant de donner plus de pérennité à l'œuvre, contrairement à la blague qui est liée à un contexte déterminé et donc limitée dans le temps et dans l'espace." M. EL BEY