Dans une déclaration rendue publique hier, le coordinateur du Rassemblement pour la Kabylie (RPK), Hamou Boumediene, a indiqué que "deux cadres du RPK, en l'occurrence Ahmed Sadi et Tahar Khouas, ont été convoqués par la brigade de gendarmerie de Taboukert, et après audition de plus de trois heures, il leur a été notifié qu'une poursuite judiciaire est engagée à leur encontre par le parquet pour attroupement illégal à l'occasion de l'organisation du séminaire que nous avons tenu les 21 et 22 juillet derniers à Arous". Tout en dénonçant un harcèlement judiciaire qui vise à restreindre l'activité d'un mouvement politique pacifique, Hamou Boumediene précise que "le séminaire a été organisé dans une propriété privée, donc la qualification d'attroupement public est sans fondement, et qu'en date du 4 juillet 2017, une demande officielle revêtue de l'avis favorable du P/APC de Tizi Rached a été engagée auprès des autorités locales et de wilaya. Au mépris de la loi qui oblige le wali de répondre dans un délai de 5 jours, une interdiction nous a été notifiée le 13 juillet, soit près de 10 jours après". "Le RPK, solidaire avec ses cadres, engagera un collectif d'avocats pour leur défense et usera de tous les voies et moyens pour consacrer son droit à une existence légale", lit-on dans le même document. Il est à rappeler que le RPK avait tenu les 21 et 22 juillet derniers un séminaire au village Arous autour de la thématique principale : "Autonomie et développement régional". L'objectif fondamental fixé à ce séminaire est "de rassembler, autour d'un débat libre et démocratique, plusieurs personnalités sur le devenir de la Kabylie dans les différents aspects politique, économique, culturel, linguistique et de l'école". De nombreuses personnalités politiques et culturelles ont pris part au séminaire, notamment Hand Sadi, Saïd Khellil, Saïd Chemakh, Arezki Aït Larbi, Saïd Doumane, Mme Ouzna Moula... K. Tighilt