Il reste à présent d'entreprendre les “réglages” nécessaires et les démarches diplomatiques appropriées pour en finir avec les fameuses notes de voyage (travel warning) qui continuent à classer l'Algérie dans les pays infréquentables. Qui eut cru, il y a quelques années, que l'aéroport d'Alger figurerait un jour parmi les plus sûrs du monde. La vague sanglante, qui avait déferlé sur le pays, s'était manifestée à ses débuts par le tragique attentat dans cet aéroport et par l'épisode du détournement de l'Airbus français. Déserté par les compagnies aériennes étrangères, mis sous haute surveillance par les autorités, le site aux allures de bunker était devenu une sorte de baromètre de la situation sécuritaire du pays et, notamment, de sa capacité à affronter le terrorisme. Ce n'est donc pas sans effet sur l'image générale de l'Algérie que cet audit réalisé par des experts en matière de sécurité aéroportuaire. Bien sûr, le pari n'est pas encore totalement gagné car d'autres frontières, ports et postes frontaliers terrestres sont également à protéger contre les actions et infiltrations terroristes, mais aussi contre les multiples manifestations du banditisme et de la contrebande. Le pays, engagé de toutes ses forces dans la lutte antiterroriste pendant de longues années, a souvent été une proie facile pour des trafiquants de tout poil. Il reste à présent d'entreprendre les “réglages” nécessaires et les démarches diplomatiques appropriées pour en finir avec les fameuses notes de voyage (travel warning) qui continuent à classer l'Algérie dans les pays infréquentables. On sait tout le préjudice que cela porte aux efforts, certes, maladroits d'ouverture tant au plan économique que touristique. Espérons, néanmoins, que ces “efforts se traduiront également par la réalisation d'aérogares aux normes internationales de prestation de services pour en finir avec le misérabilisme des infrastructures existantes”. On nous dit qu'en 2006 sera inauguré un aéroport digne de la capitale d'un pays aux ressources financières supérieures à celles de plusieurs de ses voisins. G. K.