Les autorités tenues de faciliter la mission du corps diplomatique accrédité à Alger exigent tout simplement qu'elles soient informées dans des délais raisonnables en vue de prendre les dispositions nécessaires. Il n'est donc pas question de restrictions. Depuis l'affaire de l'enlèvement des ambassadeurs arabes près d'El-Hamiz en 1994, un rapt qui, rappelons-le, avait connu un dénouement heureux, la sécurité du personnel diplomatique accrédité à Alger est devenue une question prioritaire. La vague de violence islamiste redoublant jour après jour de férocité avec la multiplication des attentats contre les étrangers, les autorités avaient décidé non seulement de renforcer les mesures de sécurité autour des ambassades, mais aussi et surtout demandé aux diplomates en poste de signaler tout déplacement à l'intérieur du pays. Cette mesure, inscrite dans la loi du 27 août 1964, était d'autant plus justifiée, puisque les “travel warning” en direction de l'Algérie n'ont jamais cessé de classer le pays dans la liste des Etats où existe une menace terroriste. Aujourd'hui, même si la situation sécuritaire connaît une nette amélioration, il n'en reste pas moins que certains axes ou régions du pays ne sont pas encore sécurisés. Les rappels à l'ordre, au nombre de quatre, diffusés depuis 2005 par le département de Bedjaoui le soulignent clairement. Le Sud et certaines wilayas du Nord, à l'exemple de Boumerdès, demeurent des régions où l'activité du GSPC se fait de plus en plus présente. En fait, au-delà du risque terroriste qui peut menacer un déplacement d'ambassadeur, le ministère des Affaires étrangères insiste sur la notion du respect des lois et des usages diplomatiques en vigueur. Les diplomates, qui sont en réalité les premiers “touristes” étrangers à visiter et à vivre en Algérie pour un certain temps, ont toute latitude d'aller là où ils veulent et quand ils veulent. En même temps, les autorités tenues de faciliter la mission du corps diplomatique accrédité à Alger exigent tout simplement qu'elles soient informées dans des délais raisonnables en vue de prendre les dispositions nécessaires. Il n'est donc pas question de restrictions. Il s'agit, seulement, d'éviter que des incidents de quelque nature que ce soit ne se produisent et ne causent au pays des crises dont il ferait largement l'économie. S. T.