Résumé : Trop anxieuse pour penser à se reposer, Kahina se réveillera au milieu de la nuit, et attendra le lever du jour pour demander à son mari de la conduire chez Tahar. Ils sonnent à sa porte, mais il n'ouvre pas. J'enfonce encore mon index sur le bouton de la sonnette. Une minute plus tard, Tahar nous ouvrira la porte. Ses cheveux étaient dégoulinants d'eau, et il avait enfilé une sortie-de-bain qui lui arrivait aux genoux. À notre vue, il fronce les sourcils : -Quelque chose est arrivée mes enfants ? Mustapha me jette un regard foudroyant avant de répondre : -Nous sommes désolés de te déranger si tôt Tahar. Nous avons essayé de te joindre durant des heures, hier, mais tu ne répondais pas, et même que je suis passé en fin de journée, hier, et... Il ouvrit la porte et nous invite d'un geste à entrer. Nous ne pouvions nous dérober à cette invitation impromptue. L'artiste nous indique un divan, et retourne dans la salle de bains pour s'habiller. Il revient quelques minutes plus tard, et me demande de servir le café qu'il venait tout juste de préparer. Un peu confuse, je m'exécute sans demander mon reste. Mustapha se trouvera alors confronté à une délicate situation. Je dépose les tasses et la cafetière sur la petite table avant de m'assoir à mon tour à côté de mon mari. Tahar me regarde, puis ébauche un sourire : -Je viens de trouver tes appels en absence. -Heu... Désolée si je t'ai importuné mais... -Chut ! Pas un mot de plus. Tu t'es inquiétée pour moi, ma petite. Et je t'en suis reconnaissant. Mustapha bondit sur ses jambes : -Pourquoi ne répondais-tu pas ? Tahar porte la main à sa joue : -Pour la simple raison que je n'étais pas à la maison, et que j'avais oublié mon portable. Et puis, il y a des moments comme ça où j'aime m'évader et oublier le reste du monde. Je pense que vous connaissez toutes mes habitudes maintenant ! Mon mari hoche la tête et s'adresse à moi : -Tu vois Kahina. Nous l'avons dérangé pour rien. Tahar viendra à mon secours : -Mais non... Vous ne me dérangez jamais mes petits. Merci Kahina de t'inquiéter pour un vieux bougre comme moi. -Je... Je me disais que peut-être tu étais malade ou... Le mot me reste dans la gorge, mais il poursuit : -Que j'avais trépassé.