Résumé : Mustapha reproche à son épouse de trop travailler et lui conseille d'aller prendre quelques heures de repos avant le lever du jour. Kahina lui demandera s'il ne trouvait pas Tahar un peu bizarre. Il rétorque alors que tous les artistes ont un côté farfelu. Je fais un geste de la main pour l'interrompre. -Non, je t'assure que parfois je trouve Tahar un peu excentrique. -Oh ! Je pense que la solitude lui pèse. Il devrait penser à se remarier. Je soupire. -Rien que ça ! -Et quoi de mieux pour un homme aussi sentimental que lui ? -Il ne veut peut-être plus replonger dans les affres du mariage après cette amère expérience qu'il vient de vivre. -Je le conçois, mais la solitude ne lui sied pas non plus. Il devrait peut-être voyager plus souvent. -Oui, pourquoi pas ? C'est quelqu'un qui aime s'évader. Mus bâille et s'étire. -Si tu permets, je vais me remettre au lit. Tu devrais éteindre ce micro et en faire de même. Il se lève et quitte les lieux. Je demeure indécise un moment, puis je me lève à mon tour pour tenter de me rendormir. Rym me réveillera quelques heures plus tard avec ses babillements. Elle était toute joyeuse, comme chaque matin, et je lui donne son bain en chantonnant, avant de servir le petit-déjeuner. Mustapha suivait les informations en buvant son café. Il sourit à sa fille et tend es mains vers elle. Elle s'empresse de se jeter dans ses bras. Il lui ébouriffe les cheveux et l'embrasse longuement puis revient vers moi. -Alors. Où en es-tu ce matin ? -Au petit-déj. Il brandit sa tasse. -Ça, je le sais. Je parle plutôt de ton feuilleton. -Ah ! Je n'ai encore rien fait. Il est encore trop tôt, tu ne trouves pas ? -Trop tôt ? Il secoue la tête. -Tu t'es bien réveillée à 2h du matin pour travailler. -Oui. Je n'arrivais pas à dormir et... Il fronce les sourcils, mais son air ironique ne m'échappe pas. Mon mari me taquinait comme toujours. Je tire une chaise et m'assois en face de lui pour prendre mon petit-déjeuner. Rym me lance une cuillère que je happe à la volée, avant qu'elle n'atterrisse ailleurs... Je fais une petite moue, et elle se met à rire et à taper des mains. Mustapha se lève et dépose sa fille sur sa chaise. Il enfile ensuite son blouson et lance avec son air coutumier : -À ce soir, ma chérie. Prends soin de toi et de notre fille. (À suivre) Y. H.