Le FMI prévoit des “perspectives positives” pour les pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) malgré un ralentissement de la croissance attendu pour l'année 2005. Dans son rapport 2005 sur les perspectives de l'économie mondiale publié hier, le FMI prévoit un taux de croissance de +4,2% pour la région du Maghreb durant l'année 2005 contre 4,9% en 2004. Quant au taux de croissance attendu pour l'année 2006, le FMI table sur un chiffre de 4,7% pour cette même région. En ce qui concerne la balance de comptes courants pour l'année en cours, le FMI la situe à +15,4% (par rapport au PIB) pour l'Algérie (contre +13,3 % en 2004), et à -2,5 % pour la Tunisie (contre -2,1%). Pour le Maroc, le FMI ne précise pas l'évaluation de cet indicateur pour l'année 2005 mais l'a estimé à +1,2% pour 2004. Dans son analyse, le FMI indique que pour l'Algérie, le gouvernement a entamé, à partir de la loi de finances 2005, le processus de consolidation budgétaire en prenant en considération la volatilité des revenus pétroliers. En outre, ajoute-t-il, la réforme du secteur financier dont la privatisation des banques publiques, et la poursuite de la libéralisation du commerce constituent des priorités pour renforcer la croissance économique et réduire le chômage en Algérie. Les prévisions de croissance pour l'Algérie Le Fonds monétaire prévoit une croissance de 4,6% en 2005 et 4,7% en 2006 pour l'Algérie. Il la situe à 5,3% en 2004. Les prévisions de croissance pour le Maroc et la Tunisie en 2005 et 2006 sont respectivement de 3 et 3,8%, 5 et 5,9%. “Inquiétudes renouvelées” sur la vigueur économique en Europe Le Fonds monétaire international (FMI) qui a fait part d'“inquiétudes renouvelées” sur la vigueur économique en zone euro, a baissé ses prévisions de croissance et lancé un nouvel appel à la Banque centrale européenne (BCE) à s'abstenir de remonter ses taux pour l'instant. Le FMI table désormais dans son rapport semi-annuel sur l'état de l'économie sur une croissance de 1,6% du produit intérieur brut (PIB) en zone euro en 2005, soit 0,6 point de moins que dans sa précédente estimation publiée en septembre dernier. Le fonds a également revu à la baisse son estimation pour 2004, à 2% au lieu de 2,2% auparavant. Les plus fortes révisions pour 2005 touchent l'Allemagne (-1 point à 0,8%) et l'Italie (-0,7 point à 1,2%). La France voit sa prévision réduite de 2,3 à 2%. Le FMI observe que la reprise a ralenti au cours du 2e semestre 2004 et que la demande interne est restée mitigée, tandis que l'appréciation de l'euro et le ralentissement de la croissance mondiale ont pesé sur ses exportations.