Lors de la rencontre d'information organisée, hier, au siège du consulat général de France à Annaba, Patrick Poinsot, consul général de France, s'est longuement étalé sur la mission dévolue au prestataire de service, TLS contact et au travail accompli par ce dernier dans le cadre de l'accueil du public et de l'accompagnement des demandeurs de visa à travers les différentes étapes de remise de dossier, à savoir la saisie des données alphanumériques et la collecte de la photographie et des empreintes digitales de ceux-ci. Un travail sur lequel il ne se prononcera d'ailleurs, ni en bien ni en mal, préférant plutôt laisser les représentants de la presse constater par eux-mêmes les conditions d'accueil du public qu'offre le centre TLS contact d'Annaba au cours d'une visite sur site organisée plus tard dans la matinée. Patrick Poinsot a rappelé que les questions de politique des visas, qui sont, soulignera-t-il, de la compétence de l'ambassade de France à Alger, ne seront notamment pas abordées pas plus que celles relatives aux centres d'Alger et d'Oran qui relèvent de la compétence des consulats concernés. Evoquant la décision des autorités françaises d'avancer la fin du contrat de prestation de service qui lie les trois consulats généraux de France en Algérie au prestataire TLS contact pour le recueil des dossiers de demandes de visa, le consul général a indiqué que cet opérateur "demeure compétent jusqu'au 31 janvier 2018" et qu'un "nouvel appel d'offres sera lancé par les autorités compétentes". M. Poinsot se montrera rassurant en annonçant que des mesures seront prises pour organiser la transition pour les demandes de rendez-vous au-delà du 31 janvier 2018 et ainsi garantir le service attendu des demandeurs algériens de visa et que des informations complémentaires seront communiquées au public à travers les sites officiels de l'ambassade de France. Revenant à la problématique des rendez-vous pour le dépôt des demandes, le responsable signale qu'une très forte demande a été enregistrée par les services consulaires, précisant que les prises de rendez-vous sont 4 à 5 fois plus nombreuses qu'à l'accoutumée durant cette période estivale. Un surbooking estimé à plus de 70%, qui est dû, selon une étude faite par le service des visas du consulat, à l'implication des agences de voyages et des cybercafés, lesquels fixent de faux rendez-vous aux demandeurs crédules et généralement mal informés des procédures en vigueur au niveau des différents consulats et de son prestataire. "Les confiscations de rendez-vous ont pris des proportions telles aujourd'hui que les réservations auprès de TLS contact sont fixées au 22 janvier, alors que 40% des demandeurs attendus ne se présentent pas chez le prestataire. Mais il faut que les gens sachent que les détenteurs de visa de circulation, les hommes d'affaires et les opérateurs économiques, peuvent avoir des rendez-vous dans les 24h qui suivent leur inscription. De même que les personnes qui souhaitent avancer leur rendez-vous pour des raisons urgentes, pour peu qu'elles justifient leur demande par des documents vérifiables. Il y a eu de nombreux cas urgents qui ont pu être réglés dans ces conditions, cela en suivant les instructions officielles affichées sur nos sites et en évitant la présentation de faux documents ou justificatifs", conclut Patrick Poinsot en répétant qu'il faut éviter de se laisser tenter par les arguments des fraudeurs, qui n'ont aucun moyen d'outrepasser l'organisation mise en place par le service des visas. A. Allia