"Rien ne sert de courir, il faut partir à point", dira cet adage populaire bien connu. Après le beau succès obtenue par la JSK à Blida sur le score éloquent de 3-2 et le tout nouveau président de la JS Kabylie, Hamid Sadmi, n'espérait pas tant pour débuter une aventure aussi passionnante à la tête de son club de cœur et de toujours ! En fait, il faut bien se dire que Hamid Sadmi et la JSK est une longue histoire faite de passion, de destin heureux, de gloire et de notoriété sans limite. Il n'avait pas encore bouclé ses dix-sept ans lorsqu'il quitta son club d'enfance, la JS Azazga pour descendre à Tizi Ouzou où il devait alors vivre un véritable conte de fées lui qui était encore cadet pour se voir surclasser par les dirigeants de la "JET" de l'époque pour évoluer en équipe-fanion. C'est que Mahieddine Khalef, jadis orfèvre en la matière et véritable ciseleur de talents qui allait façonner ce club mythique et dominer, des pieds et des épaules, le football algérien pour planer ensuite sur tout le continent africain. Oui, Khalef avait eu beaucoup de flair pour dénicher l'oiseau rare, le mettre sous son aile et le couver jalousement jusqu'à en faire un défenseur intraitable sur l'échiquier kabyle. Pas très grand de taille pour un arrière d'aile, Sadmi était véloce, accrocheur, fin technicien et surtout homme de tempérament et d'audace, lui qui savait défendre vaillamment et oser très souvent en attaque à chaque montée dévastatrice. Promu capitaine d'équipe de la JSK dès lors qu'il avait pris du muscle et de l'expérience, Hamid Sadmi gravira tous les échelons d'international jusqu'à connaîtra son heure de gloire en 1986 en tant que "mondialiste" au pays des Aztèques, sous la houlette de Rabah Saâdane. Plus de trente années après cette fameuse épopée, l'enfant de Cheurfa n'Bahloul a gardé son tempérament de feu qu'il a toujours su envelopper soigneusement dans un gant de velours. Après avoir mis fin à sa carrière de footballeur de haut niveau en 1993, alors qu'il n'avait que 32 ans, Sadmi est resté très près de son club chéri jusqu'à devenir président de section au début des années 90 aux côtés de son ami et complice de toujours Hakim Medane, promu manager à l'époque par l'ex-président Hannachi. "Si j'ai décidé de reprendre du service à la JSK, c'est que le cœur a souvent ses raisons et, comme tous les supporters de la JSK de plus en plus inquiets par sa léthargie chronqiue, je ne pouvais rester insensible à cet appel du cœur !", ne cessait de clamer, durant toute la semaine, celui qui ne s'attendait certainement pas à être intronisé aussi rapidement à la tête de ce véritable "empire berbère" qu'est la JSKabylie. Et comme un bon capitaine de vaisseau a toujours besoin d'une bonne boussole, d'un bon capital expérience et de beaucoup de culot pour bien tenir la barre et écumer les océans, il faut bien admettre que tous ces ingrédients doivent être saupoudrés de veine et de baraka pour arriver à bon port. Et le nouveau président de la JSK ne pouvait guère espérer un début de parcours aussi élogieux que cette sortie fructueuse dans la ville de Roses où les Canaris enchanteurs à souhait ont su allier l'art et la manière. Contacté par nos soins, juste après le coup de sifflet final de l'arbitre de la rencontre M. Halalchi, le nouveau président de la JSK ne pouvait contenir sa joie et son émotion : "Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître et si cette belle victoire vient à point nommé pour mettre du baume au cœur des joueurs, des dirigeants et surtout des milliers de supporters, il faut cependant savoir garder la tête froide pour le reste du parcours. L'essentiel est de croire en nos possibilités et de garder vaillamment cette dynamique de la gagne pour faire revenir notre merveilleux public et continuer sur cette belle lancée." En fait, c'est exactement le même discours qu'a tenu le nouveau "boss" de la JSK à ses joueurs auxquels il a tenu à rendre visite à l'hôtel Ittourar de Tizi Ouzou, la veille de leur déplacement à Blida pour les motiver au maximum. "J'étais footballeur de haut niveau et je sais que la communication avec les joueurs est très importante surtout lorsqu'on s'adresse à des gaillards qui ont l'insigne honneur de porter le maillot sacré de la JSK qui est un club pas comme les autres", nous dira encore Sadmi qui va même jusqu'à avouer que même le promoteur italien Francesco Cavallo, son désormais ami et copilote pour un autre envol du nouveau "jet kabyle", était visiblement heureux d'un tel déclic, ce qui laisse certainement augurer une ère nouvelle pour le prestigieux club du Djurdjura. C'est dire qu'ils seront des milliers de fans kabyles à envahir, ce vendredi, le stade mythique du 1er-Novembre pour porter aux nues la JSK face au nouveau promu, le PAC, surtout que la nouvelle artillerie kabyle a trouvé apparemment à sa pointure un nouveau "prince berbère" en la personne de ce ... Juba Oukaci, auteur d'un but d'anthologie à Blida ! Il n'a que 19 ans, lui qui est descendu de Fréha, cette petite localité voisine d'Azazga, la ville natale d'un certain Hamid Sadmi, comme quoi l'histoire fabuleuse de la JSK ne peut-être qu'un simple recommencement ! M. H.