La Grande-Bretagne et la France ont été hier les cibles de nouvelles attaques terroristes qui ont fait 29 blessés à Londres, alors qu'à Paris un militaire a échappé à l'agression d'un homme armé d'un couteau et qui a été rapidement maîtrisé, selon des sources officielles et les médias locaux. L'attaque de Londres, commise au moyen d'un engin artisanal, a eu lieu dans une station du métro londonien à l'heure de pointe. Les autorités britanniques ont immédiatement qualifié d'acte "terroriste" ce cinquième attentat en seulement six mois. "Il y a eu une explosion", a dit à la presse le commandant de l'unité antiterroriste de la police de la capitale, Mark Rowley. "Nous considérons qu'il s'agit de la détonation d'un engin explosif artisanal", a-t-il ajouté, après qu'un autre responsable de l'antiterrorisme, Neil Basu, a évoqué un acte "terroriste". La Première ministre britannique, Theresa May, a estimé que "l'engin explosif était destiné à faire d'énormes dégâts", à l'issue d'une réunion d'urgence de son cabinet convoquée après l'attaque qu'elle a qualifiée de "lâche". Le niveau d'alerte a été maintenu à "critique", celui d'un attentat "hautement probable". Le maire de Londres, Sadiq Khan, a condamné les "individus ignobles qui tentent d'utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie", assurant : "Mais nous ne nous laisserons jamais intimider ni battre par le terrorisme." Cet attentat "nous conforte dans le fait qu'il faille intensifier et améliorer au niveau international la lutte contre le terrorisme islamiste", a réagi la chancelière allemande, Angela Merkel, en marge d'une rencontre avec le Premier ministre français Edouard Philippe. Ce dernier a adressé ses "pensées aux blessés". À Paris, des éléments de l'opération militaire Sentinelle ont été la cible d'une attaque au couteau qui, fort heureusement, n'a pas fait de blessés, ont rapporté les médias. un homme armé d'un couteau a agressé un soldat en plein centre-ville de Paris, sans faire de blessé. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant, un Français de 39 ans inconnu des services policiers qui a été rapidement maîtrisé, aurait fait référence à Allah, a précisé une source policière. "Au regard du mode opératoire et de la cible (...) visée", la section antiterroriste s'est saisie d'une enquête pour tentative d'assassinat "en relation avec une entreprise terroriste", a annoncé le parquet de Paris. Il s'agit de la septième agression contre des militaires de Sentinelle, une force déployée devant les lieux publics français après les attentats de janvier 2015. La dernière attaque en date a fait six blessés parmi un groupe de militaires percutés le 9 août par une voiture à Levallois-Perret, près de Paris. Lyès Menacer/Agences