La police britannique a procédé vendredi à deux nouvelles arrestations "importantes" liées à l'attentat qui a fait quatre morts mercredi à Londres et continuait d'établir le parcours de l'auteur de l'attaque revendiquée par le groupe Etat islamique. L'auteur de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis douze ans, un Britannique de 52 ans identifié comme Khalid Masood, et né Adrian Russell Ajao, a précisé le commandant de l'antiterrorisme, Mark Rowley. M. Rowley a annoncé que la police avait procédé à "deux nouvelles arrestations dans la nuit" et que neuf personnes étaient toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête. La police avait déjà arrêté jeudi huit personnes âgées de 21 à 58 ans - cinq hommes et trois femmes - en six endroits différents, sept à Birmingham (centre) et une à Londres. Une femme a été libérée sous caution, a précisé M. Rowley. L'enquête mobilise des centaines d'officiers et se concentre sur les motivations du tueur et sa préparation, et le fait de savoir s'il a agi seul inspiré par la propagande islamiste ou s'il a été aidé et commandité, a-t-il ajouté. L'auteur de l'attaque est né le jour de Noël en 1964 dans le Kent, dans le sud-est de l'Angleterre, a indiqué M. Rowley. Selon les médias britanniques, il s'est converti à l'islam et aurait séjourné en Arabie saoudite au milieu des années 2000, période au cours de laquelle il se serait radicalisé. Il vivait depuis peu dans les West Midlands et "ne faisait l'objet d'aucune enquête". "Les services de renseignement ne possédaient pas d'éléments sur son intention de mener une attaque terroriste", selon Scotland Yard. Elevé par sa mère, il a grandi à Rye, dans le Kent. Il habitait jusqu'en juin dernier à Birmingham avec sa femme et leurs enfants, selon des témoins qui ont dépeint un homme "très religieux".
Quatre morts Masood avait été condamné à plusieurs reprises dans le passé pour agressions, possession d'armes et trouble à l'ordre public, des faits commis entre 1983 et 2003, a indiqué Scotland Yard. Sa dernière condamnation remonte à décembre 2003 après son arrestation en possession d'un couteau. "Il y a quelques années, il a fait l'objet d'une enquête du MI5", le service britannique de renseignement intérieur, en lien avec "l'extrémisme violent", a déclaré la Première ministre Theresa May jeudi devant le Parlement, ajoutant qu'il était alors "un personnage secondaire" dans l'enquête. Quelques heures avant de passer à l'action, il a séjourné dans un hôtel à Brighton, sur la côte sud de l'Angleterre, selon The Sun. L'hôtel a été perquisitionné par la police après que celle-ci a découvert une facture de l'établissement dans la voiture utilisée pour faucher les piétons sur le pont de Westminster mercredi. Selon les informations révisées, l'attentat de Londres aurait fait 50 blessés, dont deux sont dans un état critique, et cinq morts dont l'assaillant. En outre, la police britannique a effectué deux nouvelles arrestations dans le cadre de l'enquête sur l'attaque. Le bilan de l'attaque de Westminster, revendiquée jeudi par Daech, s'est alourdi à cinq morts, un homme de 75 ans ayant succombé en fin de journée à ses blessures. On compte également 50 blessés, dont deux se trouvaient encore dans un état critique ce vendredi matin.
Solidarité Parmi la cinquantaine de blessés, au moins 31 ont été hospitalisés et deux étaient toujours dans un état critique vendredi, selon Mark Rowley. Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l'attaque moins de vingt-quatre heures plus tard. "L'opération a été menée en réponse à l'appel (des djihadistes) à frapper les pays de la coalition" internationale anti-djihadiste menée par les Etats-Unis, qui intervient militairement en Syrie et en Irak, a affirmé Amaq, l'agence de propagande de l'EI. C'est la première attaque sur le sol britannique revendiquée par ce groupe extrémiste. Elle a été commise un an jour pour jour après les attentats djihadistes de Bruxelles qui avaient fait 32 morts. Des centaines de personnes se sont réunies jeudi soir à Trafalgar Square, place emblématique du centre de la capitale du Royaume-Uni, pour une veillée en hommage aux victimes. "Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme", a promis à cette occasion le maire de la ville Sadiq Khan. Des messages, des drapeaux et des fleurs ont été apportés par la foule sur la place étroitement surveillée par la police. Des gens ont présenté leurs condoléances aux policiers qui ont perdu un collègue dans l'attentat. "Nous sommes venus dire que, en tant que musulmans, nous condamnons sans équivoque tous les actes violents survenus hier", a déclaré Naveed Mirza, un étudiant en droit de 20 ans. Le pont et la station de métro de Westminster ont rouvert dans la journée. Vendredi, toutes les rues autour du Parlement, cœur politique et touristique de la capitale, était également ouvertes à la circulation.
Un lien entre les attentats de Bruxelles et de Londres Certains attentats qui ébranlent l'Europe ont beaucoup en commun. C'est ce que pointe du doigt la Commission européenne, qui dresse un parallèle entre l'attentat de Bruxelles perpétré en 2016 et l'attaque terroriste récente perpétrée à Londres. L'attaque terroriste à Londres et les attaques à Bruxelles en 2016 ont toutes eu lieu un 22 mars à un an d'intervalle, et sont probablement liées. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Julian King, membre de la Commission européenne pour la sécurité. " Pour moi, ce n'est pas un hasard si l'attaque a eu lieu le jour du premier anniversaire des attentats à Bruxelles ", a déclaré M. King, cité par l'agence Associated Press. Mais le fonctionnaire n'a pas précisé ce qu'il voulait dire. Selon Julian King, " l'assaillant de Londres adopte un modus operandi que nous avons vu avant ", notamment dans les attaques terroristes de Berlin et de Nice en 2016. De même, il a ajouté que " la menace du terrorisme restait très élevé en Europe ".
Le monde politique exprime sa solidarité Suite à l'attentat de Londres survenu mercredi soir, de nombreux hauts responsables politiques ont exprimé leur profonde tristesse et adressé leurs condoléances au Royaume-Uni. Le jour du 22 mars a été endeuillé, au Royaume-Uni, par une attaque contre des passants et des policiers sur le pont de Westminster à Londres. Suite à l'évènement, de nombreux témoignages de condoléances et messages de dénonciation se sont manifestés. En hommage aux victimes de l'attaque terroriste de Londres, Paris a éteint les lumières de la Tour Eiffel mercredi soir, dès minuit. Présentant ses sincères condoléances à la première ministre britannique Theresa May, le président russe a appelé la communauté internationale à rejoindre les forces œuvrant à la lutte antiterroriste. Vladimir Poutine a envoyé un message de condoléances à la première ministre britannique Theresa May après l'attaque meurtrière de Londres survenue mercredi soir. " Les forces du terrorisme agissent de plus en plus insidieusement et cyniquement. Il est clair que pour contrer cette menace, il faut conjuguer réellement les efforts de tous les membres de la communauté internationale ", a déclaré le président dans un communiqué. M. Poutine a exprimé ses condoléances aux familles et aux proches des victimes et a souhaité un bon rétablissement aux personnes blessées. Suite à l'attentat meurtrier dans la capitale britannique, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a rappelé que la communauté internationale devait faire front commun face au terrorisme et a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et aux blessés. Par ailleurs, dans un communiqué publié un peu plus tôt, la maire de Paris Anne Hidalgo a exprimé sa " solidarité " à son homologue londonien Sadiq Khan, soulignant que " Paris et Londres ont des liens étroits d'amitié qui n'ont eu de cesse de se renforcer au fil des dernières décennies ". La reine Elisabeth II a présenté ses profondes condoléances à tous ceux qui ont été touchés dans l'attaque. L'ex-Premier ministre britannique David Cameron a également commenté l'attaque: Mes pensées aux familles des blessés et tués. Ceux qui cherchent à attaquer notre démocratie avec ces méthodes barbares ne gagneront jamais. Le premier ministre indien Narendra Modi a présenté ses sincères condoléances à propos de l'attentat terroriste à Londres et a assuré la Grande-Bretagne de sa solidarité dans la lutte contre le terrorisme. " Profondément attristé par l'attentat de Londres. Nos pensées et nos prières sont avec les victimes et leurs familles ", a-t-il écrit sur Twitter. Le président des Etats-Unis Donald Trump a offert à la première ministre britannique Theresa May la coopération et le soutien américain dans la gestion de l'attaque de Londres. Sur son compte Twitter, le premier ministre malaisien s'est déclaré " choqué et attristé par l'attaque de Londres ", tandis que le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe a dénoncé la violence de l'attentat. " Le terrorisme est totalement inacceptable. Le Japon exprime son soutien au premier ministre May et luttera contre le terrorisme en étroite collaboration avec le Royaume-Uni et la communauté internationale ", a déclaré M. Abe. " L'Italie exprime sa proximité avec le peuple et le gouvernement de Grande-Bretagne face à l'attaque qui a frappé le cœur de Londres et de ses institutions démocratiques ", a déclaré le premier ministre italien Paolo Gentiloni. De son côté, le président chinois Xi Jinping a dénoncé l'attentat terroriste de Londres dans un télégramme adressé à la reine Elizabeth II, affirmant que " le terrorisme est un ennemi commun de la communauté internationale ". L'Organisation des Nations unies a également condamné l'attaque de mercredi à Londres: " Nous condamnons l'attaque terroriste à proximité du Palais de Westminster à Londres. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes et exprimons notre solidarité avec le peuple et le gouvernement du Royaume-Uni ", a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'Onu Farhan Haq. Un homme a bord d'un véhicule a foncé ce mercredi sur des passants sur le pont de Westminster, près du parlement britannique, avant de s'attaquer à des agents de police.
Moscou appelle à la lutte collective contre le terrorisme Suite à l'attentat meurtrier qui a endeuillé ce mercredi la capitale britannique, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a rappelé que la communauté internationale devait faire front commun face au terrorisme et a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et aux blessés. Des mesures de lutte collective contre le terrorisme s'imposaient. Au lieu de concentrer les efforts sur la recherche de menaces inexistantes, le monde doit s'unir pour faire front commun face au terrorisme contre lequel n'est protégé aucun pays, tel a été le message de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, commentant l'attaque survenue aujourd'hui à Londres, près du siège du parlement britannique. " Aujourd'hui, aucun point de notre planète n'est protégé contre le terrorisme international. Des mesures de lutte contre ce mal sont indispensables. Il ne faut pas concentrer les efforts sur la recherche de menaces fictives, ni sur l'augmentation de budgets pour contrer des menaces inexistantes, il faut que la communauté internationale s'unisse pour dévier des menaces réelles ", a déclaré la haute diplomate à la télévision russe. L'attentat survenu au Royaume-Uni était intentionnel, a-t-elle ajouté. " Selon des témoins oculaires, au centre de la capitale britannique, il y a des morts et des blessés. D'après les informations de différentes sources, un véhicule roulant à toute allure a heurté plusieurs personnes, l'action était manifestement intentionnée ", a encore expliqué Mme Zakharova. " Nous exprimons nos condoléances et nos compassions aux blessés et aux proches des victimes. Nos cœurs sont avec les Britanniques, nous partageons leur peine et réitérons la nécessité de faire front commun contre ce mal ", a conclu la diplomate. Plus tôt dans la journée de mercredi, les médias ont fait état de tirs près du parlement britannique. Par la suite, on a appris qu'un homme armé d'un couteau avait attaqué la police et poignardé un agent après avoir écrasé plusieurs personnes sur le pont de Westminster. L'assaillant a été éliminé. Selon les dernières données, l'attaque, que la police a déjà qualifiée d'attentat terroriste, a fait au moins quatre morts et une vingtaine de blessés. Cet évènement tragique intervient un an jour pour jour après l'attentat de Bruxelles, survenu le 22 mars 2016. Le 22 mars en après-midi, un homme a foncé en voiture sur des piétons devant le Parlement britannique, à Londres. L'attaque meurtrière a fait trois victimes et 40 blessés, dont 7 sont dans un état critique. Aucun groupe terroriste n'a encore revendiqué l'attentat.