Les projets de valorisation gaziers en cours et qui seront finalisés d'ici à la fin de l'année 2017 ou au début de 2018 vont permettre de renforcer les capacités d'exportation, a affirmé, lundi à Rhourde El-Baguel (Hassi-Messaoud), le P-DG de la compagnie nationale d'hydrocarbures Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Actuellement, la compagnie nationale exporte autour de 50 milliards de m3 par an, a précisé Abdelmoumen Ould Kaddour qui a ajouté que "pour l'instant, on table sur un volume de 20 à 30 milliards de m3 additionnels par an". Lors de sa visite à Rhourde El-Baguel, le P-DG de Sonatrach a exprimé sa satisfaction de l'équipe de la direction régionale qui a mis au point un nouveau procédé permettant de récupérer les gaz associés qui se perdaient auparavant en gaz torchés. Ce nouveau procédé permettra de destiner à l'exportation 6 millions de m3 sur les 17 millions de m3 de gaz torchés récupérés quotidiennement à l'installation de Rhourde El-Baguel, tandis que les 11 millions de m3 restants seront réinjectés dans le gisement en vue de booster la production. Cette technique permettra à l'Algérie d'avoir un volume supplémentaire de 3 à 4 milliards de m3 de gaz à exporter annuellement, selon Ould Kaddour, qui a expliqué que l'initiative de Rhourde El-Baguel est le premier exemple, ajoutant que la compagnie avait déjà entamé un deuxième projet à Hassi-Messaoud et un troisième à Rhourde Ennous. L'optimisation des capacités de production est d'autant plus requise que certaines installations du groupe ne fonctionnent plus à 100% en raison de l'épuisement des puits. Ce qui a fait espérer au P-DG de Sonatrach "qu'une telle initiative va faire effet boule de neige et que cet effort de créativité se développera au sein de toutes les structures de Sonatrach". Dans les faits, Sonatrach vise à mettre en œuvre un vaste programme qui constituera à utiliser des techniques d'accroissement de la production sur de nombreux champs de production. Quelques jours après avoir annoncé une production gazière à Hassi-Messaoud de 10 millions de m3 par jour, le ministre évoque une augmentation de celle de Rhourde El-Baguel de 6 millions de m3 par jour. Ces 16 millions de m3 de gaz viendront, selon Ould Kaddour, gonfler les volumes à l'export afin de compenser la baisse des prix du pétrole qui érode les recettes publiques depuis 2014. Par ailleurs, l'Algérie, troisième fournisseur de gaz de l'UE, s'est toujours montrée disposée à maintenir son apport en matière d'approvisionnement énergétique. En avril dernier, elle avait expliqué que les efforts d'exploration seront intensifiés "pour augmenter nos réserves" et répondre aux besoins croissants du marché national mais, également, "consolider notre position comme un acteur actif et fiable dans les marchés régionaux et internationaux". Pour ce faire, l'Algérie espère amener ses partenaires européens à adopter, envers l'Algérie, une approche basée sur une coopération qui ne se limiterait pas uniquement à l'aspect strictement commercial dans le domaine énergétique. Actuellement, Sonatrach a 3 ou 4 partenaires étrangers avec qui elle travaille sur les champs de Reggane, de Touat, de Timimoun et d'autres. Par contre, le P-DG de Sonatrach a relevé que "le problème se pose plutôt au niveau de l'exploration, et c'est donc en rapport avec la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il faudrait revoir cette situation en vue d'attirer d'autres investissements dans le domaine de l'exploration". Saïd Smati