Les populations locales attendent une proche entrée en service de ces nouvelles infrastructures de santé publique. Dans le cadre des préparatifs destinés à mettre fin à l'arrêt forcé depuis plusieurs mois des chantiers de construction des hôpitaux de Ras El-Ayoune, Théniet El-Abed et T'kout ainsi que la maternité de Barika, une visite d'inspection inopinée à Ras El-Ayoune et Barika a été effectuée, la semaine passée, par le wali de Batna, Abdelkhalek Siouda. "La reprise des travaux dans ces chantiers, afin de réaliser le reste à faire, est pour bientôt", a-t-il déclaré en substance. En fait, le problème de financement qui avait causé la rupture et, partant de là, le retard, a été officiellement résolu. Il s'agirait à présent pour le wali et la direction de la santé de déblayer le terrain pour une rapide reprise des travaux dans les 4 chantiers, pour peu cependant que soient levées certaines réserves techniques et aplanies certaines autres contraintes. À cet effet, dans son périple de Barika et Ras El-Ayoune, le wali de Batna a consulté les représentants de bureaux d'études concernés par ces dossiers. Faut-il rappeler qu'aussi bien à Théniet El-Abed qu'à T'kout, Barika et Ras El-Ayoun, les populations locales continuent d'attendre et même d'espérer une proche entrée en service de ces nouvelles infrastructures de santé publique. Tout en s'activant à actionner les leviers du redémarrage des travaux de ces 4 chantiers, le wali nous a indiqué, par ailleurs, que les appels d'offres concernant l'acquisition des équipements administratifs et médicaux pour l'ensemble de ces établissements seront lancés par voie de presse vers la fin de l'année en cours. De même qu'il nous a été indiqué que la maternité de Barika bénéficiera du statut de complexe médical "mères-enfants", comparable au statut de la maternité Mériem-Bouattoura de Batna. On sait que Barika, chef-lieu de daïra, gère une région semi-désertique avec de nombreuses localités où les problèmes sont souvent d'une complexité évidente. En dépit de la persistance de certaines lacunes dans la santé, la wilaya de Batna a réussi quand même à se doter ces dernières années de nombreuses réalisations "déterminantes". On peut citer le renforcement du CHU régional de Batna par une nouvelle infrastructure des urgences médicales, la création et la mise en service du centre régional anti-cancer, la rénovation de la maternité, devenue complexe "mères et enfants", la réhabilitation de la clinique publique ORL, la consolidation de l'Institut supérieur de la formation paramédicale, etc. Batna est devenue en plus, et ce, depuis 2014, un pôle national de la greffe rénale où près de 150 hémodialysés ont bénéficié de donneurs de reins biologiquement compatibles. Il y a quelques mois, le CAC de Batna avait été le théâtre de la première greffe du foie suivie de 2 autres greffes. Mais ce qui nécessite absolument un changement radical, c'est bien la mentalité ambiante dans les structures de santé et certains comportements anachroniques de cadres, employés et paramédicaux aussi bien dans le secteur public que privé. À quand justement une révolution des mœurs professionnelles ? Ali BENBELGACEM