En visite à Batna, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a souligné que son immersion dans les Aurès a pour objectif premier d'honorer, selon ses dires, ses promesses antérieures, concernant, notamment, la dotation par l'Etat d'une enveloppe financière de 49 milliards de centimes pour le parachèvement des travaux de finition des hôpitaux de Ras El-Ayoun (120 lits), T'kout (120 lits) et Théniet El-Abed (120 lits). Il est question également de pourvoir ces trois établissements en équipements médicaux. Le ministre a aussi annoncé que l'hôpital d'Aïn Touta bénéficiera, dans une semaine, de la dotation d'un scanner. Ceci dans l'attente de l'octroi d'un scanner et d'une IRM au profit du CHU régional de Batna. Selon le ministre, le Premier ministre aurait acquiescé, après sa récente visite, à la reprise du projet gelé de construction d'un nouveau CHU dont le terrain d'assiette avait été déjà choisi dans l'agglomération de Hamla. Ce projet devant décongestionner le CHU régional afin de jouer totalement son rôle pour les 6 wilayas limitrophes. À propos de ce dernier, le ministre a exprimé sa satisfaction suite au premier prix remporté depuis une semaine au Maroc concernant le titre de meilleur établissement de santé en matière d'hygiène hospitalière. Batna, a rappelé le ministre, "est réellement en avance dans les prouesses médicales depuis que le CHU a pu réaliser et réussir totalement, à ce jour, 165 greffes rénales, et ce, depuis 2014". Récemment, une première greffe du foie a pu être réalisée à Batna et l'on annonce que d'autres formes de greffes médicales auront lieu dans les mois à venir. D'ailleurs, le ministre Abdelmalek Boudiaf a indiqué face à un parterre de professeurs en médecine que "Batna est en passe d'être bientôt transformée en nouveau pôle en cardiologie pour consolider le réseau national en la matière". D'une manière générale, le ministre a assuré dans ses interventions que la volonté politique existe chez l'Etat afin de promouvoir davantage la santé publique dans le pays. Au terme de sa visite, le ministre a inauguré la clinique privée d'imagerie médicale "AC-Chiffa" du docteur Abdelhafidh Ghassiri. Sur place, le ministre a plaidé pour "un changement de mentalités" afin "de ne plus faire de distinction entre privé et public". Le ministre a, par ailleurs, affirmé que 9 500 médecins généralistes et 2 400 médecins spécialistes sortent chaque année de nos universités et instituts. Des formations en anglais ont été, par ailleurs, introduites dans les programmes. L'on a appris que plus d'une centaine de sages-femmes, relevant de l'institut de formation d'Annaba, sont en formation à l'institut de Batna. Il a indiqué que 19 800 paramédicaux sont en cours de formation et deviendront opérationnels dans les établissements de santé au courant de 2018. Ceci afin de compenser les nombreux départs en retraite de cadres et agents paramédicaux. Ali Benbelgacem