Pour le ministre des Moudjahidine, la manifestation du 17 Octobre 1961 a démontré au monde entier "la barbarie du colonisateur". La wilaya de Souk-Ahras a abrité, durant deux jours, la commémoration du 56e anniversaire de la Journée nationale de l'émigration qui coïncide avec le 17 octobre de chaque année. Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, présent pour l'occasion dans la wilaya, s'est longuement attardé, lors de son allocution, sur le rôle joué par l'émigration durant la guerre de Libération et les sacrifices consentis par ces derniers. Il dira en substance que "nous devons respecter ces valeureux Algériens qui ont répondu présent à l'appel du FLN pour une manifestation qui a connu la fin qu'on lui connaît. Ceux qui y ont prit part, par devoir national, ont payé le prix". "La manifestation du 17 Octobre 1961 a démontré au monde entier la barbarie du colonisateur. Notre devoir est de ne pas oublier ce jour, ni le rôle joué par nos compatriotes en France", a insisté le ministre. Sur un autre volet, concernant, cette fois-ci, les dossiers de régularisation et d'indemnisation des moudjahidine et ayants droit, le ministre a affirmé qu'"à partir de janvier 2018, tout se fera au niveau local, et cela, dans le but de mettre fin à la bureaucratie". Il est à souligner qu'en marge de cette célébration, des conférences sur l'histoire et les événements du 17 Octobre 1961 ont été présentés par des universitaires. Un court métrage de 15 minutes, réalisé par le ministère des Mouhadjidine, portant sur les témoignages de ceux qui ont vécu cette triste journée du mardi 17 Octobre 1961 où des centaines d'Algériens ont été jetés dans la seine, a été présenté à l'assistance. Pour rappel, le ministre des Moudjahidine a, lors de son déplacement dans la wilaya de Souk-Ahras, posé la première pierre du projet d'un groupe scolaire au niveau du POS 10 et a baptisé trois résidences universitaires du nom de moudjahidine. Il s'est également rendu à l'annexe du musée du moudjahid où sur les lieux, il a sommé les responsables d'exploiter pragmatiquement cet espace en ouvrant les portes aux élèves des différents paliers et aux universitaires pour qu'ils puissent profiter des ouvrages que renferme la bibliothèque. Des conventions doivent être signées entre la direction de l'éducation et l'université pour permettre une meilleure exploitation. Hocine FARROUKI