L'ambassadeur d'Italie à Alger, Pasqual Ferrara, a annoncé, jeudi, à Blida, qu'une usine de montage de véhicule Fiat sera bientôt opérationnelle à Tiaret. Il a expliqué qu'une délégation de très haut niveau est venue en Algérie, il y a quelques mois, pour présenter un programme d'investissement au ministère de l'Industrie pour le montage des véhicules Fiat Tipo et Dablo (utilitaires). "Les responsables de Fiat ont l'intention de le faire. On est en train de vérifier quel sera le résultat d'un processus du nouveau cahier des charges qui va être approuvé par le gouvernement algérien. J'espère qu'une usine de production de véhicules Fiat verra le jour en Algérie", a souhaité l'ambassadeur italien. En matière de partenariat, le responsable de la diplomatie italienne en Algérie explique aussi que la présence italienne en Algérie était beaucoup plus basée sur une présentation commerciale, mais aujourd'hui, explique-t-il, il faut passer à un autre niveau, celui du partenariat industriel. Pour lui, il y a beaucoup de potentialités en Algérie dans le domaine de la petite industrie et de l'énergie renouvelable, et son rôle en tant que diplomate, c'est d'essayer de faciliter les relations entre les entrepreneurs. Pour ce qui est de la balance commerciale entre les deux pays, il confirme que l'avantage est du côté des Algériens suite à la vente de matières énergétiques, telles que le gaz. À ce sujet, l'ambassadeur estime que l'Italie reste le premier partenaire économique de l'Algérie et la hausse de la demande italienne en matière du gaz algérien (plus de 40%) est un fait révélateur des relations commerciales entre les deux pays. Néanmoins, le diplomate italien estime que les deux pays ne doivent pas limiter leur échanges uniquement dans le domaine de l'énergie, mais plutôt dans l'industrie de la petite et moyenne entreprise. Il argumente que ce domaine intéresse tous les pays du monde pour passer à une énergie propre. Il évoque, d'ailleurs, le projet réalisé entre Sonatrach et Eni dans le domaine de l'énergie solaire (photovoltaïque) de très haut niveau à Hassi Messaoud. Pour Kamel Moula, président du Ceimi, cette rencontre avec l'ambassadeur italien est fructueuse dans la mesure où le diplomate italien affiche sa détermination de booster les relations économiques entre les deux pays. "Je pense que la partie italienne est totalement d'accord pour passer à la coproduction très vite. La question de la règle 49/51 n'est plus un frein pour l'investisseur étranger du moment que la confiance s'est installée entre les deux partenaires. Les Italiens sont connus pour le développement de la petite industrie. D'ailleurs, la plupart des entreprises algériennes ont émergé grâce aux équipements italiens qui étaient à bon prix", a déclaré Kamel Moula, estimant que le projet Fiat va pouvoir générer non seulement de l'emploi, mais aussi le transfert du savoir-faire à travers la création des entreprises de sous-traitance avec les Italiens. K. FAWZI