Cette collaboration entre les deux organisations permettra aux promoteurs, estime le président de la Fnai, de se consacrer exclusivement au volet technique de la réalisation. Désormais la commercialisation des logements réalisés à Alger dans le cadre de la promotion immobilière sera confiée aux agences immobilières. Les promoteurs immobiliers activant dans la capitale ne vont plus s'occuper de l'aspect commercial des programmes de logements qu'ils édifient. Ils laissent le soin aux spécialistes que sont les agents immobiliers. C'est ce que prévoit la convention cadre signée hier entre l'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (Onpi) et la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai). Cette collaboration entre les deux organisations permettra aux promoteurs, estime le président de la Fnai, Abdelhakim Aouidat, de se consacrer exclusivement au volet technique de la réalisation. Selon lui, la tâche de la vente est ainsi laissée aux professionnels qui mettront leur expérience et leur savoir-faire au profit des promoteurs. Ces derniers ont la ferme conviction que la gestion immobilière contribue sensiblement à la mise en valeur du bien immobilier et constitue un facteur de calcul du prix de vente. Le rôle des agents immobiliers est, de ce fait, indispensable dans le processus de réalisation des logements promotionnels. Cet accord concerne, dans une première phase, précise M. Aouidat, les promoteurs et agences immobilières implantés dans la wilaya d'Alger avant d'être élargi prochainement à d'autres régions du pays. De son côté, le président de l'Onpi, Mâamar Boumdal, a rappelé que la loi de la promotion immobilière 11-04 oblige le promoteur à gérer les logements réalisés et livrés à ses clients pendant une période de deux ans. Or, indique-t-il, cette obligation est souvent confrontée aux problèmes du non-paiement des charges par les résidents, ainsi qu'au manque de main-d'œuvre qualifiée pouvant assurer la maintenance et l'entretien du bien immobilier. Il est à noter que la signature de cette convention cadre a eu lieu en marge des Journées de sensibilisation immobilière (JSI), organisées par la Fnai et le portail internet des annonces immobilières "Lkeria.com". La 4e édition des JSI a été consacrée à la gestion immobilière et locative, dans un contexte marqué par une méconnaissance du citoyen des responsabilités liées à la copropriété et à la gestion des parties communes. "La culture de vivre ensemble existait en Algérie jusqu'aux années 80 lorsque la crise du logement s'était installée", avoue Lotfi Ramdani, responsable du site des annonces immobilières, Lkeria.com. Même si les textes réglementaires encadrant actuellement la copropriété nécessitent une adaptation, ils peuvent assurer, toutefois, affirme-t-il, une bonne gestion si la loi était appliquée dans toute sa rigueur. L'administrateur de biens, Mohamed Zeghliche, met l'accent, quant à lui, sur l'importance du potentiel immobilier en Algérie et, par ricochet, la nécessité de valoriser les métiers relatifs à la gestion immobilière. Dans ce sens, il relève que l'Algérie compte un milliard de mètres carrés de bâti contre une centaine d'administrateurs agréés par le ministère de l'Habitat. De ce total, le tiers seulement exerce ce métier à cause d'un manque flagrant de formation. B. K.