Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Mohamed Hadj Djilani, s'est rendu hier dans la wilaya de Bouira pour y rencontrer la société civile dont il souhaite la participation à la gestion des collectivités locales. "Nous sommes passés par les villes de Lakhdaria et d'Aomar, et maintenant nous sommes dans la ville de Bouira, ensuite nous rejoindrons les communes d'El-Esnam, de Bechloul, d'El-Adjiba et de M'chedallah". Il ajoutera : "Nous demandons plus de prérogatives pour les élus locaux, parce que nous constatons que le maire est sous la botte du wali. Il y a aussi la nécessité de faire participer les citoyens, voire la société civile à la gestion de la commune. Parce que nous faisons de notre slogan ‘solidarité locale pour un consensus national' notre credo." Evoquant la démobilisation des citoyens et leur désintérêt pour la chose politique, le Premier secrétaire national du FFS estime que "la responsabilité incombe au régime qui a tout fait pour dénaturer l'image du politique". M. Hadj Djilani n'a pas manqué d'exhorter les jeunes à aller voter en force aux prochaines élections afin de "provoquer le changement pacifique et démocratique". Le premier secrétaire national du FFS a annoncé, alors qu'il se trouvait à Bouira, le décès d'une candidate de son parti aux élections communales, dans la wilaya d'El-Oued, dans un accident de la circulation. Le responsable du FFS a tenu à s'incliner devant sa mémoire et a appelé l'assistance à lui rendre un vibrant hommage. À Béjaïa, les candidats du FFS ont dressé hier, en conférence de presse, le bilan de la première semaine de la campagne électorale. Ce fut pour eux une occasion de faire aussi le bilan de la gestion de la commune de Béjaïa par le FLN pendant 12 ans, soit depuis 2005. Les candidats du FFS ont notamment parlé d'une gestion caractérisée par une "opacité totale sans la présentation d'aucun bilan de gestion aux citoyens". Ils ont longuement évoqué, par ailleurs, "la perte totale de la souveraineté de l'Assemblée populaire vis-à-vis des autorités administratives, daïra et wilaya, qui se sont substituées tant dans le choix des programmes que du suivi de leur exécution". Les candidats du FFS ont saisi l'occasion pour déplorer l'implication "insidieuse" du wali dans la campagne électorale au profit du maire sortant "en laissant entendre, sur les ondes de la radio locale, que ce serait grâce à cette APC à majorité FLN que Béjaïa redeviendrait bientôt propre". À Tizi Ouzou, le FFS a dénoncé hier le saccage de ses deux permanences électorales, à Tadmaït et à Mekla, se disant préoccupé par ces "actes de violence survenus en ce début de campagne électorale contre ses candidats et ses locaux", dans une déclaration signée par son premier secrétaire fédéral par intérim qui a cité "l'agression physique à Tigzirt d'un militant du FFS et la violation de son domicile en pleine nuit", ainsi que le "saccage" de la permanence électorale du parti à Tadmaït. Le FFS "dénonce énergiquement ces actes de violence et se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires pour que les auteurs de ces agressions répondent de leurs actes devant la justice". F. Haddouche/M. Ouyougoute/K.Tighilt