Au moment où le Front des forces socialistes (FFS) exprime ses préoccupations suite à la multiplication des actes de violence survenus en ce début de campagne électorale, la permanence électorale du Rassemblement national démocratique (RND) à Mekla, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été incendiée dans la nuit d'avant-hier, à hier, a-t-on constaté. Le mobilier et le faux-plafond du siège, une ancienne bâtisse en toiture, mitoyenne à la mosquée de Mekla, ainsi que l'ensemble de la bureautique du parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, jusqu'à l'emblème nationale, sont partis en fumée. Un cocktail molotov «balancé» à l'intérieur par derrière après que deux tuiles de la charpente furent détachées de la toiture, serait à l'origine de cet acte criminel, pour reprendre le candidat tête de liste APC à Mekla, Abdenour Lachebi. Dans un communiqué rendu public hier, le bureau de wilaya du RND a condamné et dénoncé, énergiquement, cet acte qu'il qualifie d'ignoble, mesquin et barbare. «Cet acte ne relève pas de notre culture, ni de nos valeurs ancestrales, ne nous démotive aucunement pour y aller de l'avant et être au service des citoyens de notre wilaya et de notre chère Patrie», lit-on à travers ce communiqué. Le bureau de wilaya de cette formation politique «appel, à l'occasion, la base militante et les sympathisants du parti à maintenir la mobilisation et surtout à ne pas répondre à la provocation». «La meilleure façon de répondre à cet acte c'est de redoubler d'efforts et d'œuvrer au maximum pour que cette campagne électorale soit une compétition d'idées et de programmes, loin de toutes formes d'injures et de violence», note le communiqué du RND signé par le secrétaire de wilaya, le député Tayeb Mokadem. Avant-hier, une autre formation politique en lice pour ces joutes électorales, le Front des forces socialistes (FFS), s'est dite, «très préoccupée», par la multiplication des actes de violence survenus en ce début de campagne électorale contre ses candidats et ses locaux dans la wilaya de Tizi Ouzou. A Tigzirt, lit-on à travers un communiqué du plus vieux parti de l'opposition, un candidat sur la liste APW d'une autre formation politique, accompagné de personnes en état d'ébriété apparent, ont agressé physiquement un militant du FFS et violé son domicile en pleine nuit. A Tadmaït, a-t-on poursuivi de même source, en plein nuit, des individus non identifiés ont saccagé la devanture de la permanence de campagne. Le FFS, lit-on encore à travers ce communiqué, dénonce énergiquement ces actes de violence et se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires pour que les auteurs de ces agressions répondent de leurs actes devant la justice.