Le siège du ffs Plus de 1100 candidats figurant dans les 51 listes (APC et APW) du Front des forces socialistes (FFS) ont répondu présents, hier, au Théâtre régional de Béjaïa pour une première sortie électorale entrant dans le cadre de la campagne officielle pour le scrutin des locales prévu pour le 23 novembre. Cette sortie politique marque l'entrée du FFS dans la course à la prise des commandes locales. Pour cela il a mobilisé la direction de son parti, dont le premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani, Salima Ghezali, députée et conseillère de la direction nationale du parti, Chaffaa Bouaiche et Rachid Chabati députés de la wilaya de Béjaïa. Juste après la cérémonie publique de signature du serment par les candidats du parti dans la wilaya et devant une forte assistance, faite de candidats et de militants, les intervenants se sont succédé pour haranguer la foule et vanter les mérites de la participation au scrutin des locales. Entre ceux qui estiment la nécessité de poursuivre le combat, car, comme l'a souligné Chaffaa Bouaiche, «le territoire est libéré mais pas le peuple», et ceux qui proposent la lutte contre le «pouvoir maffieux», la rencontre aura été celle des tableaux sombres autant pour la situation de la wilaya que celle du pays. «Le FFS est un parti des sans-voix», déclarait le député Chaffaa Bouaiche dénonçant par la même occasion la direction de la réglementation générale (Drag) de Béjaïa qu'il accuse «d'opacité dans la gestion des listes électorales». Hadadou Meheni, le désormais ex-maire de la commune d'Akfadou, conduisant présentement la liste du FFS à l'APW s'est intéressé à la liste de son parti la qualifiant de «jeunes à même de relever le défi». Ce jeune, dont l'expérience a été payante dans la gestion de la collectivité locale d'Akfadou, a donné le hola en citant les 140 projets bloqués au niveau de la wilaya de Béjaïa promettant de les relancer au plus vite. Aussi, il détaillera les cinq axes du programme retenu par son parti pour cette élection locale. Le premier secrétaire du FFS, après avoir rendu hommage à Ait Ahmed, est tombé à bras raccourcis contre ceux qui tablaient sur la mort du FFS après le décès de Ait Ahmed. S'appuyant sur la forte présence du jour, Mohamed Hadj Djilani a dressé un tableau noir de la situation politique du pays estimant en substance que «la participation du FFS aux élections locales du 23 novembre est en soi l'autre manière de poursuivre le combat politique», avec pour objet «la construction d'une alternative démocratique pacifique à travers un Etat de droit qui permettra la concrétisation des aspirations et des attentes politiques, économiques et sociales du peuple algérien». Hadj Djilani parlera de «l'impératif travail avec abnégation pour servir les citoyens». «Vos principales missions et votre engagement politique doivent être votre priorité pour redonner espoir aux Algériens». «Le changement pacifique passe par là», dit-il, aux candidats du parti. Ces derniers, qui ont signé à l'occasion, le serment, sont appelés à tenir publiquement leurs engagements de campagne et d'honorer votre mandat et respecter leurs promesses et en bannissant les mensonges et la langue de bois. A signaler que parallèlement à ce meeting, l'APW de Béjaïa, dirigée par le FFS tenait une session extraordinaire pour l'adoption du budget supplémentaire en présence de 26 élus sur les 43 que compte cette assemblée. On a relevé 17 absents, tous élus FFS. Un couac de plus pour le parti du FFS, dont il pouvait s'en passer en ce moments précis, sachant qu'il représente la majorité au sein de cette institution. La coïncidence de cette session avec le meeting du FFS laisse perplexe et suppose un certain nombre d'interrogations que seuls les initiateurs, dont le président démissionnaire du FFS, peuvent expliquer.