Il touche environ 10% de la population souffrant de maladies respiratoires en Algérie. Entre 450 et 500 spécialistes des maladies respiratoires, algériens, tunisiens et français, se sont retrouvés, le week-end dernier, à l'EHU d'Oran, pour examiner la situation des affections respiratoires en Algérie et dans le monde ainsi que les progrès enregistrés dans la prise en charge des différentes pathologies liées à la pneumologie (diagnostics et traitements). Lors de ces 7es Journées internationales de pneumologie, l'attention s'est particulièrement portée sur l'asthme sévère, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et les fibroses pulmonaires primitives. Selon le Pr Lellou, chef du service pneumologie de l'EHU d'Oran et président du comité d'organisation de cette manifestation scientifique, l'asthme sévère touche environ 10% de la population souffrant de maladies respiratoires en Algérie, qui est elle-même estimée entre 3 à 4% des Algériens. Mais la pathologie, qui se manifeste par des crises permanentes nécessitant des consultations et même des hospitalisations, pose un problème thérapeutique majeur, car ne pouvant être diagnostiquée qu'une fois que l'asthme difficile à traiter a été exclu, ce qui peut nécessiter plusieurs mois d'investigations et de traitements. La BPCO – maladie pulmonaire qui interfère avec la respiration normale – est, selon le même spécialiste, en nette augmentation en Algérie en raison de la consommation du tabac, principale cause de la pathologie, mais aussi de la pollution et des poussières. Elle reste cependant insuffisamment diagnostiquée et souffre, donc, de l'absence d'une prise en charge adaptée. Les participants aux 7es Journées internationales de pneumologie de l'EHU d'Oran se sont également penchés sur l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), "maladie qui n'est pas aussi rare qu'on le pense", estime Pr Lellou, qui se caractérise par une élévation anormale de la pression sanguine dans les artères pulmonaires. Une trentaine de communications ont été données par des spécialistes venus de différents hôpitaux du pays mais aussi étrangers sur toutes ces pathologies qui continuent de faire des millions de victimes dans le monde, souvent en raison d'un diagnostic tardif ou d'une mauvaise prise en charge. Pour Pr Salah Lellou, cette manifestation scientifique constitue à la fois un forum d'échange entre spécialistes et un espace de formation continue. S. Ould Ali