S'exprimant lors d'un meeting de campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre, animé, mercredi dernier au théâtre communal de la wilaya de Tamanrasset, le président de Taj, Amar Ghoul, préconise la création d'une base logistique dans cette wilaya du Grand-Sud. Présentée comme alternative stratégique permettant au pays de sortir de la crise qui plombe l'économie nationale, cette plateforme commerciale consiste, selon l'orateur, en l'organisation du trafic autour d'un nœud géographique permettant d'optimiser les liaisons vers le marché africain. Ce hub d'échanges économiques donnera ainsi à l'Algérie, en général et à Tamanrasset, en particulier, le moyen de construire un réseau de transport plus efficace, tout en réalisant, grâce à la concentration des moyens matériels et humains, des économies d'échelle par rapport aux coûts de production et aux coûts de revient des produits destinés à l'exportation, notamment dans le cadre du commerce de troc. Pour ce faire, le président de Taj s'est, d'emblée, fixé la priorité de satisfaire les exigences de développement local dans les régions frontalières afin de renforcer la sécurité et la stabilité du pays. D'autres alternatives permettant à l'Algérie de divorcer d'avec la rente pétrolière ont également été évoquées par l'hôte de l'Ahaggar. Reprenant la rengaine classique du pouvoir en place, ce dernier s'est focalisé sur les créneaux générateurs de richesses et d'emplois, tels que l'exploitation des énergies renouvelables, l'agriculture et l'investissement. Cependant, le secteur du tourisme s'est taillé la part du lion dans le boniment de Ghoul qui a mis en exergue l'importance de soutenir l'activité touristique et de subventionner les tour-opérateurs qui se sont déclarés maintes fois sinistrés en raison de l'effroyable disette qu'ils vivent depuis la fermeture des sites touristiques constituant la destination privilégiée des touristes. Comme à l'accoutumée, des promesses ont été faites quant à l'amélioration du cadre de vie des citoyens à l'heure ou cette wilaya du Grand-Sud, faut-il le rappeler, concentre toutes les formes imaginables d'inégalités régionales en termes de développement local et de bien-être de la population avec, en outre, la grande problématique de la gestion des flux migratoires subsahariens où des dizaines de personnes sont livrées à elles-mêmes sur les bords de la Transsaharienne. RABAH KARECHE