Louable initiative que celle prise par la direction du Mouloudia d'Oran de prendre totalement en charge les frais d'hospitalisation du jeune supporter lâchement et sauvagement agressé il y a une semaine par une horde d'écorchés-vifs se déclarant pseudo-supporters de l'ASO Chlef. Le président Belhadj Ahmed, le manager général Haddou Moulay, le responsable du comité de supporters Salem Laoufi ainsi que le secrétaire Toufi Bellahcène se sont, en effet, rendus, jeudi, au chevet de Mohamed, opéré quelques heures auparavant d'un traumatisme crânien à la clinique En-Nadjah. La direction du club d'El-Hamri s'est d'ailleurs chargée de régler tous les frais inhérents à la prise en charge de ce jeune supporter, à savoir 12,5 millions de centimes. "Il était de notre devoir de nous enquérir de sa situation. Ce que le président Baba a fait (ndlr, prise en charge financière) l'honore et montre la réciprocité en matière d'intérêt et de solidarité entre cette direction mouloudéenne et ses supporters. Notre direction s'est d'ailleurs engagée à assister ce jeune supporter, à le prendre en charge et l'accompagner jusqu'à ce qu'il soit complètement guéri", soulignera, à ce propos, l'actuel n°2 du MCO, Haddou Moulay. Pour rappel, dans une vidéo postée aux alentours de 23h sur Facebook, vendredi 17 novembre, soit quelques heures seulement après le match CSC-MCO, un jeune supporter du Mouloudia d'Oran se faisait quasiment massacrer par une vingtaine de personnes se réclamant supporters de l'ASO Chlef. La scène s'est déroulée dans une station-service. "Un relais routier sur l'autoroute Est-Ouest à Bouira, où les Chélifiens, de retour de Béjaïa, ont commis l'irréparable", préciseront certains témoins. Après avoir reçu une salve de coups de poing et de coups de pied au visage et sur les autres parties du corps, on voit cet infortuné essayer de fuir cette bande avant d'être rattrapé, mis au sol, puis de nouveau tabassé et piétiné dans un excès de zèle animalier. Cette vidéo montre ces agresseurs déchausser la victime pour lui voler ses baskets et tenter même de la déculotter avant de la laisser se débattre à même le sol, en pleurs et en criant vainement à l'aide. Tout cela sans que la moindre aide et assistance ne lui soit portée. Tout comme personne n'a intercédé en sa faveur lorsque cette meute l'a pourchassé à l'intérieur de la cafétéria même du relais routier pour l'interpeller de nouveau et l'emmener en dehors pour poursuivre leur vile agression collective. Rachid BELARBI