Le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans un communiqué rendu public hier, a donné des explications quant aux cas des quatre karatékas – Ismaïl Rabehi (kata), Salaheddine Sekkour (kata) et Hocine Daïkhi (+84 kg/kumité) et Racha Bensaïb – qui avaient pris part les 25 et 26 novembre à l'open de karaté d'Okinawa au Japon sous les couleurs du club français SPN Paris, puisque la Fédération algérienne de karaté-do (FAK) est actuellement suspendue par la WKF. "La participation de ces athlètes membres d'un club algérien reste une initiative personnelle, sachant qu'aucune demande d'autorisation de sortie ou de prise en charge n'a été introduite auprès des services compétents du ministère de la Jeunesse et des Sports ni même au niveau de la fédération. D'autre part, soucieux de préserver les intérêts du karaté algérien et de ses athlètes, le ministère rappelle que la cellule mise en place pour préparer l'assemblée générale extraordinaire rendra prochainement ses propositions", peut-on lire dans ledit communiqué. Pour comprendre les dessous de cette affaire, quatre athlètes algériens (3 messieurs et une dame) avaient pris part les 25 et 26 novembre à l'open d'Okinawa. L'une des athlètes qui a participé à ce tournoi, en l'occurrence Racha Bensaïb, avait expliqué à l'APS vendredi dernier qu'elle a eu avec ses coéquipiers l'aval de la tutelle pour prendre part à ce tournoi, à condition de ne pas évoluer sous l'emblème de la WFK (Fédération internationale de karaté-do), ce que le MJS avait démenti. D'autre part, la tutelle a révélé dans ce communiqué qu'une cellule de crise a été mise en place pour préparer l'assemblée générale extraordinaire, et ce, suite à la demande de la WFK. Pour rappel, l'instance mondiale de karaté avait décidé de suspendre la FAK au mois de juin dernier, après avoir demandé au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) de "faciliter" l'organisation d'une assemblée élective et de trouver dans "un délai de 45 jours" une solution aux "dysfonctionnements" que vit la FAK depuis plusieurs mois. Aboubaker Mekhfi a été désigné fin mai par le MJS à la tête d'un directoire pour gérer les affaires de la FAK en attendant l'organisation d'une assemblée générale élective, une décision considérée "en contradiction" avec les textes et règlements de la Fédération mondiale de karaté et de la charte olympique. Il est temps de provoquer une assemblée générale extraordinaire dans les plus brefs délais qui sera précédée par l'assemblé générale ordinaire afin de désigner un président à la Fédération algérienne de karaté-do (FAK) et mettre fin à la suspension de la WFK à l'encontre de cette discipline. Sofiane M.