Cette édition qui s'est déroulée du 14 au 19 décembre dans différents établissements et localités de la wilaya de Tizi Ouzou a été ponctuée de nombreuses activités, notamment des conférences-débats, des rencontres, des ventes-dédicaces et des projections. Après six jours d'animation non-stop, de ventes-dédicaces, de conférences-débats, de rencontres littéraires, de projection de films, le 10e Salon Djurdjura du livre a pris fin avant-hier, dans la grande salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cette manifestation a touché différents établissements de la wilaya, notamment la Bibliothèque principale de lecture publique, la Cinémathèque, la maison de la culture Mouloud-Mammeri et son annexe de Azazga, et le centre culturel Matoub-Lounès de Aïn El-Hammam... Selon Nabila Goumeziane, directrice de la culture de Tizi Ouzou, "cette édition fut riche en animation et en émotion, dans la mesure où le grand public a eu droit à de nombreuses activités, à des conférences-débats, des rencontres littéraires, des ateliers de lecture et d'écriture, ainsi que des ventes-dédicaces de livres assurées par une quarantaine d'auteurs bien connus et une trentaine de maisons d'édition", a-t-elle indiqué. Et de poursuivre que "ce 10e salon a été ponctué d'une journée de lecture en braille destinée aux non-voyants, qui a été parrainée par notre grand chanteur Brahim Tayeb que nous remercions vivement pour sa sincère collaboration et son adhésion spontanée à cette grande innovation du Salon Djurdjura 2017 du livre". Dans son allocution, Mme Goumeziane a précisé qu'"une grande caravane, conduite par le jeune Anis Bentayeb, auteur d'un premier ouvrage à l'âge de 16 ans, a sillonné plusieurs établissements scolaires, mais le salon était aussi présent à travers les différentes bibliothèques communales de la wilaya ainsi qu'au centre de toxicomanie du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, et au centre d'enfants de Boukhalfa". La directrice de la culture a rappelé entre autres qu'"à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, nous avons honoré le chanteur et poète bien connu Lounis Aït Menguellet pour sa carrière d'artiste et de poète riche d'une cinquantaine d'années de labeur, de recherche et d'écriture", et ce, tout en rappelant que "cette édition a été dédiée à la mémoire de notre illustre écrivain, linguiste et anthropologue Mouloud Mammeri, dont nous avons fêté fièrement, cette année, son centenaire". Et pour marquer d'une pierre blanche ce 10e salon, la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques ont signé une convention portant l'identification et l'élaboration d'une banque de données sur le patrimoine culturel immatériel de la wilaya. "Cette convention porte sur l'identification, l'enregistrement, l'inventaire de tout le patrimoine culturel immatériel présent sur tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, et ce long travail de recherche obéit à la loi algérienne de juin 1998 portant sur la protection du patrimoine culturel qui parle expressément de patrimoine culturel immatériel qui compte tous les systèmes symboliques, les représentations, les pèlerinages, les visites aux saints, la poésie, la musique, les traditions, les rituels, les chorégraphies, les danses, le rapport à l'invisible, les arts culinaires, les nombreux savoir-faire tels que le tapis, la peinture murale, le bijou traditionnel, la poterie, etc, qui feront donc l'objet de la création d'une banque de données du patrimoine culturel immatériel de la wilaya", nous dira Pr Slimane Hachi, directeur du Cnrpah, qui conclut : "Nous nous sommes donné un à deux ans de travail pour créer cette banque de données qui concerne, en fait, les 48 wilayas du pays pour aboutir ensuite à la création d'un fichier national du patrimoine culturel immatériel algérien." Mohamed HAOUCHINE