Le secteur du tourisme s'attelle depuis quelques années à améliorer son offre en l'adaptant au mieux à la demande interne et externe. Cela passe, reconnaissent les experts, par l'introduction des nouvelles technologies qui rendent la mise en œuvre des produits touristiques et les prestations à la fois faciles et modernes. Chaque infrastructure touristique doit se doter impérativement d'un logiciel de gestion qui mettra ses services, notamment à la réservation, au transport, à l'accueil... au niveau des standards internationaux. Promouvoir la destination Algérie implique aussi la relance des investissements suivant les normes internationales et les attentes des touristes. Pour cela, il est indispensable de définir une stratégie d'aménagement du territoire plus efficiente. Or, le schéma directeur de l'aménagement touristique (Sdat) d'ici à 2030, qui date de 2008, nécessite une actualisation, d'autant plus que les données ont changé depuis l'année de son élaboration. Néanmoins, le ministère vient d'agréer 1 946 projets touristiques d'une capacité de 250 000 nouveaux lits et qui créeront plus de 104 000 emplois directs. Le directeur de l'aménagement touristique et de la préservation du foncier au ministère du Tourisme, Abdelhamid Terghini, évalue le coût global de ces investissements à 1 122 milliards de dinars. Ces projets seront concrétisés grâce au foncier touristique classé, c'est-à-dire délimité par arrêté, composé de 225 zones d'extension touristiques (Zet) d'une superficie totale de 65 000 ha, réparties sur 48 wilayas avec les différentes vocations : balnéaire, saharienne, thermale, climatique, culturelle et cultuelle. Il est admis que cette "offre foncière ne peut satisfaire la demande en investissements enregistrée par le secteur", avoue ce responsable lors de son intervention, hier, aux 9es journées du marketing touristique organisées par RH International Communication. D'où la décision d'élargir le portefeuille foncier à classer au profit de tous ces projets. Pour que ces Zet soient mises à la disposition des porteurs de projets, elles doivent être, au préalable, dotées d'un instrument d'urbanisme appelé Plan d'aménagement touristique (Pat). Pour l'ensemble des 225 Zet, 37 Pat ont été jusque-là approuvés, soit par arrêté, soit par décret, 34 autres sont en cours d'approbation, alors que 114 autres sont en étude et seront adoptés d'ici à la fin de l'année 2018. Toutes ces parcelles seront prêtes pour accueillir les projets selon le mode de mise en concession de gré à gré. Ces 37 Pat finalisés vont couvrir 621 projets qui porteront les capacités litières à 156 529 nouveaux lits répartis sur 17 wilayas avec diverses typologies : thermale, balnéaire, climatique, saharienne. Dans ce cadre, le département de M. Mermouri a donné son aval pour 126 demandes de concession d'une capacité de 21 000 nouveaux lits, soit une surface globale de 312 ha mobilisée dans 16 wilayas. Par ailleurs, pour les projets de partenariat avec les étrangers selon la règle 51/49, la tutelle a recensé 10 projets d'investissement d'une capacité de plus de 8 000 lits prévus à Alger, Skikda, Constantine et Ouargla avec des Saoudiens, des Chinois, des Qataris, des Libanais, des Jordaniens... B. K.