La déception était vraiment immense dans le vestiaire blidéen du MCO à la fin du quart de finale de coupe perdu par les poulains de Medjadj face à une très technique formation de Annaba, jeudi après-midi. Ce n'est toutefois pas le fait d'avoir été éliminé à ce stade de la compétition, mais c'est surtout la manière avec laquelle l'arbitre de la rencontre, M. Béchari, et ses assistants, MM. Talbi et Ikhlef, ont géré cette rencontre qui a le plus déçu, irrité et scandalisé les responsables oranais. Sebbah Benyagoub, qui pleurait à chaudes larmes, et Arezki Lebbah, qui fulminait contre cette “hogra retransmise en direct à la télévision”, étaient les deux images les plus “symboliques” de l'après-midi cauchemardesque des Hamraoua. “Je le dis haut et fort, le MCO n'a pas d'argent à donner aux arbitres et cela, quel que soit le contexte ou l'importance des rencontres. Au Mouloudia, on ne joue que le football, le reste, ce n'est pas dans nos habitudes. Et quoi que certains fassent pour pénaliser via un arbitrage aussi scandaleux que celui dont on a été victimes aujourd'hui, qu'ils soient tranquilles, le MCO ne changera ni ses principes ni sa façon d'agir. Et quels que soient leurs efforts, qu'ils soient certains d'une chose : le MCO ne rétrogradera jamais !” pestait avec son franc parler de tous les jours le vice-président mouloudéen, Arezki Lebbah, à côté duquel se tenait un certain… Medjiba, le président de la très critiquée DTNA. Plus calme mais tout aussi “franc” et accusant dans son analyse l'entraîneur du club d'El-Hamri, Najib Medjadj abonda dans le même sens. “Les quatre hors jeu imaginaires que le juge de touche (NDLR : Talbi) a signalés à tort en sont la meilleure preuve : l'arbitrage d'aujourd'hui est une des causes de notre défaite. Je dis cela sans vouloir diminuer du mérite de l'USMAn que je félicite au passage. Mais il n'en demeure pas moins que je conteste et le penalty sifflé et les autres interventions maladroites du trio de referees. Dommage, car nos joueurs se sont bien battus. Maintenant, nous avons deux très difficiles rencontres à jouer en championnat à trois jours d'intervalle (NDLR : le 12 à Constantine et le 16 à Annaba) qu'il faudra bien négocier pour atteindre notre objectif qui reste le maintien”, dira, la gorge nouée, Medjadj. Outre “la grande part de responsabilité de l'arbitre assistant Talbi dans la défaite” du MCO, les dirigeants présents et le staff technique oranais avaient, par ailleurs, bien du mal à cacher leurs mécontentement et indignation du comportement sur le terrain de certains joueurs. La manière “suspecte” avec laquelle Zidane, victime de son ego, devenu subitement surdimensionné, s'est fait “volontairement” expulser, la prestation vraiment quelconque de “l'international” Chaïb, le “niveau indigne d'un joueur de première division” du rentrant Bermati ainsi que l'absence inexcusable et injustifiée du “président” Meziane qui se serait, selon un de ses proches, “brûlé les lèvres la veille en dégustant une… pizza, ce qui l'aurait empêché d'effectuer le trajet”, n'ont, en effet, guère échappé au public mouloudéen qui s'est, lui, déplacé en masse pour soutenir son équipe, mais qui est rentré, encore une fois, bredouille. (Mauvais) signe des temps, même la présence et l'apport psychologique de l'ancien enchanteur et porte-bonheur du MCO, Abdelhafid Tasfaout, n'a, finalement, pas suffi… Zidane et Benatia suspendus face au CSC Avertis tous deux par le directeur de jeu, le stoppeur Mohamed Zidane et le milieu de terrain Abdelmadjid Benatia manqueront le périlleux déplacement de leur équipe, jeudi prochain à Constantine, pour y affronter le CSC. Encore un autre casse-tête en perspective pour le staff technique oranais. A. K.