Les médecins, soutenus par l'ensemble du corps médical de l'hôpital Bouzidi-Lakhdar de Bordj Bou-Arréridj, ont observé, hier, un sit-in en signe de protestation contre l'insécurité en milieu professionnel, notamment au service des urgences. Cette action vient après l'agression, à l'intérieur de l'hôpital, d'un médecin par un proche d'un malade. La victime, une femme, a reçu des coups de poing, lui causant de graves blessures au visage. Evacuée par ses collègues, elle recevra les premiers soins aux urgences de la même structure avant de subir une opération au niveau du nez. Un arrêt de travail de 21 jours lui a été délivré. Le syndicat des médecins ainsi que celui des paramédicaux dénoncent la situation d'insécurité dans laquelle ils exercent au service des urgences. "Nous sommes agressés à longueur de journée. On ne peut pas continuer à travailler avec la peur au ventre", dira un médecin urgentiste. En effet, émanant des malades mentaux, mais aussi de toxicomanes, de petits braqueurs, d'ivrognes ou simplement de patients survoltés, les agressions contre les médecins et les infirmiers connaissent une hausse spectaculaire aux urgences de Bordj Bou-Arréridj. Le personnel médical, pour faire face à ce phénomène, réclame des mesures radicales, à savoir, plus de vigiles 24h/24. De son côté le directeur de la santé, Salim Zegrar, a tenu à soutenir les grévistes tout en rappelant le rôle des médecins et la charge très importante sur l'hôpital Bouzidi-Lakhdar du chef-lieu. Chabane BOUARISSA