Les praticiens menacent de cesser toute activité si leur service n'est pas sécurisé. Un médecin spécialiste de l'hôpital Bouzidi Lakhdar de Bordj Bou Arréridj a été sauvagement agressé, jeudi aux environs de 14h30, par les membres d'une famille qui lui reprochaient de ne pas ausculter leur malade. Pour le spécialiste, le malade n'était pas un cas urgent, c'est pourquoi il l'avait orienté vers la polyclinique. N'admettant pas cette explication, les accompagnateurs du malade assailliront le praticien. Ce dernier encaissera plusieurs coups de poing lui causant de graves blessures, au visage notamment. Pris en charge par ses collègues, le médecin recevra les premiers soins. Ce jour-là, le service des urgences était débordé en raison des fêtes l'Aïd. A l'issue de cette fâcheuse situation, les médecins de garde, soutenus par l'ensemble du corps médical, ont observé un sit-in devant le pavillon des urgences, suivi d'un arrêt de travail en signe de protestation contre l'insécurité qui règne dans ce service. «Cette agression n'est pas la première du genre. Notre arrêt de travail se veut une manière d'interpeller les responsables afin que ce type de comportements à l'encontre des médecins ne se reproduise plus», souligne un syndicaliste. Les médecins et les paramédicaux de garde dénoncent la situation déplorable dans laquelle ils exercent et demandent la sécurisation du pavillon des urgences, faute de quoi ils cesseront toute activité dans ce service.