Au moment où, au FLN, on scrute encore la direction de l'odeur de la "bonne soupe", chez Abdelkader Bensalah, l'heure est "à la continuité". Ils étaient tous là ou presque : le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le président de l'APN, Saïd Bouhadja, nombre de ministres, dont les détenteurs de portefeuilles de souveraineté, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, des conseillers à la présidence de la République, des sénateurs et même des représentants des services de sécurité. Ne manquait à l'appel que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Mais la cérémonie de célébration du 20e anniversaire de l'institution du Conseil de la nation à laquelle a été convié tout ce "beau monde" s'est transformé, par bien des égards, en un "plébiscite" au chef de l'Etat dont le bilan des réalisations a été mis en exergue, ce qui lui a valu une "lettre de reconnaissance" de la part de la Chambre haute du Parlement. Au moment où, au FLN, on scrute encore la direction de l'odeur de la "bonne soupe", chez Abdelkader Bensalah, dont on ignore s'il s'agit d'une tendance lourde ou d'un vœu d'un segment du pouvoir, l'heure est "à la continuité". "Nous tenons à affirmer au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, que nous continuerons à soutenir son programme et appuyer la politique de réforme qu'il a initiée", a affirmé Abdelkader Bensalah dans une allocution à l'ouverture de la cérémonie. "Nous disons que nous avons l'honneur d'exprimer notre gratitude et celle de l'institution au président de la République, l'artisan de la concorde, de la paix, de la réconciliation nationale et des réformes constitutionnelles." "Je dis que c'est un honneur pour nous d'étendre cette assurance et reconnaissance à Son Excellence pour son soutien au Conseil de la nation et au Parlement et pour tout ce qu'il a fait en faveur de l'Algérie", soutient-il. Le propos peut se donner à lire comme un renouvellement de confiance, un discours de circonstance ou une marque de reconnaissance n'eût été cette phrase, dans le discours de Nouara Djafar, dans laquelle elle estime que le "peuple mérite que le Président poursuive à lui procurer du bonheur". "Le peuple qui a adopté votre modèle et qui a cru en votre projet en vous donnant sa confiance absolue dans tout ce que vous entrepreniez, ce grand peuple, Excellence, mérite que vous continuiez à lui procurer le bonheur et que vous poursuiviez le processus de construction pour son avenir." "Il nous incombe, au regard de ce que vous avez accompli et ce que vous accomplissez, en tant que représentants de la nation, devant cette auguste institution, d'exprimer notre reconnaissance et notre témoignage de l'ensemble et de vos immenses réalisations (...)", a affirmé la sénatrice du RND dans une lettre de reconnaissance lue à l'assistance. "Vous n'avez marginalisé personne, ni aucune catégorie ou courant", a-t-elle dit par ailleurs. "Grâce à cette politique (à la charte et au dialogue, ndlr), le pays a renoué avec la sécurité et la stabilité et les institutions constitutionnelles ont pu assumer pleinement leur rôle, ce qui a favorisé la relance de l'appareil économique, le lancement des projets (...)", a souligné, pour sa part, Abdelkader Bensalah. Karim Kebir