Vingt-huit présumés terroristes ont été tués et 126 autres arrêtés dans le nord et le centre de la péninsule égyptienne du Sinaï (Nord-Est) depuis le lancement, vendredi, d'une vaste opération antiterroriste, a annoncé l'armée, hier, dans un communiqué. Baptisée "Sinaï 2018", cette campagne militaire lancée à un mois et demi de l'élection présidentielle mobilise, notamment, l'aviation et la marine, dans et autour du Sinaï, région où la branche locale du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) mène régulièrement des attaques meurtrières. Les régions du delta du Nil (Nord) et du désert occidental frontalier de la Libye sont également concernées. "L'opération a abouti à l'élimination de 12 éléments takfiristes armés lors d'un échange de tirs avec les forces qui menaient un raid", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l'armée Tamer el-Refaï. Ce bilan s'ajoute aux 16 morts annoncés la veille. Au total, 126 présumés terroristes ont également été arrêtés et un nombre identique de leurs repaires détruits, selon les deux communiqués transmis jusque-là par l'armée. Plusieurs véhicules et entrepôts ont par ailleurs été visés. Fin novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi, seul candidat sérieux à l'élection du 26 mars, avait donné 3 mois à son chef d'état-major et son ministre de l'Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité au Sinaï. Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le nord de la péninsule qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente de l'Egypte n'a pas été revendiqué. R. I./Agences