Le nombre le plus élevé des personnes décédées et blessées a été enregistré lors des collisions frontales et des renversements, soit plus de 78%. En 2017, les unités d'intervention de la Protection civile ont enregistré 57 328 accidents de la circulation ayant causé 1 882 décès. Les mêmes services ont effectué 107 136 interventions pour secourir 69 754 blessés. Selon une étude analytique de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), la première du genre à être rendue publique, les victimes heurtées par des véhicules s'élèvent à 331 décès et à 7 944 blessés, alors que les collisions frontales ont entraîné 830 morts et 32 546 blessés. De même, à cause de l'excès de vitesse, les renversements ont causé 631 morts et 26 394 blessés, tandis que les sinistres causés par les trains ont fait 58 morts et 171 blessés. Autrement dit, indique l'étude, "le nombre le plus élevé des personnes décédées et blessées a été enregistré lors des collisions frontales et des renversements, soit plus de 78%, tandis que le nombre de personnes décédées et blessées heurtées par des véhicules ne représente que 17%". Par sexe, le nombre d'hommes décédés sur les routes représente 76% contre 11% pour les femmes et 13% pour les enfants. Idem pour le nombre de blessés dont le pourcentage le plus élevé représente 69% pour les hommes, 19% pour les femmes et 12% pour les enfants. Par types de transports, les mêmes unités révèlent que les véhicules légers restent en tête des dégâts avec 77% suivis des motos/bicyclettes et des camions avec respectivement 11% et 09,31%. Au plan des routes où les sinistres ont été constatés par les unités de la Protection civile, les routes nationales arrivent en tête avec 45,34%, suivies des chemins communaux et des chemins de wilaya avec respectivement 17,23% et 13,40%. Selon le tableau des interventions, le nombre le plus élevé des accidents de circulation est survenu entre 16h et 20h, c'est-à-dire durant les heures de pointe, et ce, à cause du stress systématique qui prévaut chez les conducteurs à cause des embouteillages. Concernant les dégâts matériels constatés sur les lieux des sinistres, les véhicules légers sont en tête du classement avec 59 342 unités, suivis des camions (7 169), des bus (15 27), des motos et des bicyclettes (8 139), des tracteurs agricoles (361), des transports guidés (132) et autres engins (296). Avec une moyenne quotidienne de 157 accidents de la circulation, 191 blessés et 5 décès, la même étude révèle que le second semestre de l'année 2017 a été le plus meurtrier. Avec 30 011 accidents, les unités de la DGPC ont enregistré 37 371 blessés et 1 011 morts durant la période allant d'août à décembre 2017. Concernant la répartition des sinistres par wilaya, M'sila arrive en tête avec 1 456 accidents, 1 908 blessés et 95 morts, suivie d'Alger avec 6 129 sinistres, 6 236 blessés et 81 morts, de Djelfa avec 1 023 sinistres, 1 592 blessés et 76 morts et d'Aïn Defla avec 1 286 accidents de la route, 1 862 blessés et 75 morts. Pour une première, la wilaya de Béjaïa figure parmi le Top 5 des wilayas les plus touchées, avec 1 741 accidents de la route, 2 109 blessés et 66 morts. Concernant l'autoroute Est-Ouest, les mêmes unités ont enregistré 2 003 accidents de la circulation, dont 22% au niveau de la wilaya de Blida, avec 39 décès, 1 547 blessés, 28 personnes décédées au niveau de la wilaya d'Aïn Defla avec 27 morts et 522 blessés et Bouira avec 27 morts et 1 109 blessés. Selon la même étude, l'accident le plus grave a été enregistré à Adrar, plus exactement sur la RN6 (Bordj Badji-Mokhtar) où une collision a causé 17 morts et 5 blessés à cause de somnolence au volant. FARID BELGACEM